Femmes, Vie, Liberté
REPRESSION SANGLANTES DES MANIFESTATIONS
En réponse aux manifestations qui se sont déroulées dans tout le pays, les autorités iraniennes ont tiré à maintes reprises et de manière illégale des balles réelles, des boulettes de métal et des gaz lacrymogènes sur les manifestant·e·s et les passant·e·s, et en ont battu au moins 305 à mort. Amnistie internationale a enregistré les noms de centaines de manifestant·e·s et de passant·e·s tué·e·s illégalement par les forces de sécurité, dont au moins 44 enfants. Des centaines d'autres personnes ont été rendues aveugles ou ont subi d'autres blessures graves aux yeux à cause des tirs de boulettes de métal des forces de sécurité. Des milliers d'autres ont subi des blessures pour lesquelles beaucoup n'ont pas cherché à se faire soigner par crainte d'être arrêtés.
Si le nombre de manifestations de grande ampleur a diminué ces dernières semaines, on constate une augmentation d'autres actes de résistance de la part de la population iranienne, notamment l'inscription de slogans sur les murs et les espaces publics, l'installation de banderoles ou de symboles et le chant de slogans depuis les toits ou les fenêtres la nuit en faveur de la fin de la République islamique. Les femmes et les jeunes filles continuent de défier courageusement les lois sur le port du voile obligatoire en apparaissant non voilées en public. Le slogan révolutionnaire "Femme, vie, liberté", qui est au cœur de cette action de solidarité, continue d'être vu et entendu dans tout l'Iran.
LES FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE
Les femmes et les jeunes filles sont à l'avant-garde du soulèvement populaire, défiant des décennies de discrimination et de violence fondées sur le genre. Elles ont défié les lois iraniennes discriminatoires et dégradantes sur le port obligatoire du voile, qui obligent les femmes et les filles - même celles qui n'ont que sept ans - à se couvrir les cheveux d'un foulard. Les femmes et les jeunes filles qui ne le font pas sont traitées comme des criminelles par l'État et sont confrontées quotidiennement au harcèlement et à la violence, à la détention arbitraire, à la torture et à d'autres mauvais traitements, ainsi qu'au refus d'accès à l'éducation, à l'emploi et aux espaces publics. La police des mœurs et d'autres organes chargés de faire respecter la loi placent toutes les femmes et les jeunes filles sous surveillance, mais la répression du corps des femmes ne se limite pas à l'État. Les lois iraniennes sur le port du voile forcé, qui sont abusives, discriminatoires et dégradantes, permettent à d'autres acteurs non étatiques de harceler et d'agresser quotidiennement des femmes et des jeunes filles en public. Les lois sur le port du voile forcé violent toute une série de droits, notamment les droits à l'égalité, à la vie privée et à la liberté d'expression et de croyance. Elles dégradent également les femmes et les filles, les privant de leur dignité, de leur autonomie corporelle et de leur valeur personnelle.
RECOURS À LA PEINE DE MORT
Depuis décembre 2022, 4 jeunes hommes ont déjà été exécutés en lien avec les manifestations : Mohammad Mehdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini le 7 janvier, Majidreza Rahnavard le 12 décembre 2022 et Mohsen Shekari, le 8 décembre 2022. À ce jour, onze personnes ont été condamnées à mort en raison de leur rôle dans les manifestations : Sahand Nourmohammad-Zadeh ; Mahan Sadrat (Sedarat) Madani ; Manouchehr Mehman Navaz; Mohammad Boroughani ; Mohammad Ghobadlou; Saman Seydi (Yassin); Hamid Ghare Hasanlou; Mohammad Mehdi Karami ; Sayed Mohammad Hosseini; Hossein Mohammadi; et un individu anonyme dans la province d'Alborz. Trois personnes ont subi des procès pour des peines capitales et risquent d'être condamnées à mort ou ont peut-être déjà été condamnées à mort, sans aucune information publiquement disponible sur leur statut : Saeed Shirazi ; Abolfazl Mehri Hossein Hajilou; et Mohsen Rezazadeh Gharegholou. Six personnes susceptibles d'être en attente ou en cours de jugement pour des accusations passibles de la peine de mort : Akbar Ghafari ; Toomaj Salehi; Ebarhim Rigi; Amir Nasr Azadani; Saleh Mirhachemi ; et Saïd Yaghoubi.
QUE DIT LE DROIT INTERNATIONAL ?
Le droit à la liberté d'opinion et d'expression est prévu par l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Les droits à la liberté de réunion et d'association pacifiques sont protégés par l'article 20 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et par les articles 21 et 22 du PIDCP.
Ces dernières années, le secrétaire général des Nations unies et le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Iran n'ont cessé d'appeler les autorités iraniennes à mener des enquêtes rapides, impartiales, transparentes et efficaces sur les graves violations des droits de l'homme commises dans le contexte des manifestations et à faire en sorte que les responsables répondent de leurs actes.
Le 24 novembre 2022, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, a adopté une résolution historique visant à mettre en place une mission d’établissement des faits sur les violations des droits humains liées aux manifestations qui ont débuté le 16 septembre en Iran.
Amnistie internationale estime que la peine de mort constitue une violation des droits humains, en particulier du droit à la vie et du droit de ne subir ni la torture ni des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ces deux droits sont protégés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’ONU en 1948.
C’est le moment d’agir
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ÉCRIRE UNE LETTRE POUR DIRE DEMANDER LA LIBÉRATION D'UN TRAVAILLEUR HUMANITAIRE BELGE
ÉCRIRE UNE LETTRE POUR DEMANDER LA LIBÉRATION D'HOMMES KURDES VICTIMES D'UNE DISPARITION FORCÉE