Écrire, ça libère !
ÉCRIRE, ÇA LIBÈRE : QU'EST-CE QUE C'EST ?
Une lettre peut parfois changer une vie. C’est le principe fondateur d'Écrire, ça libère, la campagne mondiale de rédaction de lettres d’Amnistie internationale et l’action la plus suivie à l’échelle planétaire en matière de droits humains.
Chaque année, en décembre, des sympathisant·e·s d’Amnistie internationale du monde entier écrivent des millions de lettres pour celles et ceux dont les droits les plus fondamentaux sont bafoués. Ce sont des personnes comme vous, qui perpétuent une vieille tradition de rédaction de lettres pour réparer les plus grandes injustices dans le monde. Et il ne s’agit pas que de lettres, cela peut être des pétitions, des courriels, des tweets, des publications sur Facebook, des photos, des cartes postales.
PARTICIPEZ AU GRAND MARATHON D'AMNISTIE
Chaque année, Amnistie internationale organise un grand Marathon d'écriture pour célébrer et faire vivre la campagne en grand. Vous êtes dans la région de Montréal ? Rendez-vous le samedi 6 décembre et joignez-vous à nous !
Catherine Fouron
Citoyenne, autrice
Ambassadrice de la campagne Écrire, ça libère, d’Amnistie internationale Canada. Édition 2025
« Face aux injustices criantes, à la souffrance dans le monde, le constat global actuel déprime, mais l’action locale vivifie. Si je me sens impuissante à grande échelle, je peux faire ma part autrement. Témoigner ma solidarité, reconnaître l’humanité dans les êtres à qui l’on nie les droits fondamentaux, écrire pour faire du bien à l’autre, ça je peux le faire. Nous le pouvons tous. Écrire pour retrouver notre interconnectivité. Ne sous-estimons pas le pouvoir des mots, l’impact d’un simple Je pense à toi, tiens bon. Venez écrire avec moi, pour qu’ensemble, nos mots éclairent le chemin que doit suivre la justice pour tous. »
Joignez-vous à la campagne !
Vous souhaitez faire valoir la campagne dans votre organisation, entreprise ou groupe adulte ? Toutes les infos sont juste ici pour votre Marathon !
Vous êtes enseignant, professeur ou supervisez un groupe de jeunes dans une école ? Rendez-vous juste ici pour organiser votre Marathon, étape par étape !
Vous voulez prendre part à la campagne par vous-même en rédigeant des messages, avec votre famille, ou vous joindre aux événements d'Amnistie ? Tout est ici !
Damisoa, Madagascar
DÉPLACÉ·E·S À CAUSE DES SÉCHERESSES ET CONFRONTÉ·E·S À LA FAMINE
En 2021, Damisoa et sa famille ont fui la sécheresse du sud de Madagascar pour rejoindre le nord-ouest après un long périple. Mais leur vie reste extrêmement précaire : logement trop petit, inondations à chaque saison des pluies, manque cruel de nourriture, d’eau et de soins. Sa nièce est même décédée, faute de moyens de survie. Aujourd’hui, Damisoa alerte sur ces conditions indignes, mais les déplacés du nord sont largement ignorés, l’aide humanitaire étant concentrée sur le sud du pays.
UN COMBAT POUR PROTÉGER LEURS TERRES ANCESTRALES ET LEUR CULTURE
Ellinor, femme sâme, défend le mode de vie ancestral de sa communauté, basé sur l’élevage de rennes et la transhumance saisonnière. Ses terres de pâturage d’été sont menacées par de grands projets éoliens qui fragmenteraient le territoire et perturberaient la transhumance. Malgré la pression des autorités et le développement rapide de ces projets, Ellinor continue de lutter pour faire respecter les droits des Sâmes. Le temps est toutefois limité pour protéger ce mode de vie traditionnel.
EMPRISONNÉ ET BATTU POUR SON TRAVAIL DE JOURNALISTE
Sai Zaw Thaike, photojournaliste, couvrait les dégâts du cyclone Mocha au Myanmar, malgré le contexte dangereux pour les médias. Il a été arrêté, interrogé et maltraité, puis condamné à 20 ans de prison avec travaux forcés après un procès expéditif d’une seule journée. Privé de sa liberté et de sa vie quotidienne, il endure des conditions extrêmement difficiles. Ce cas illustre les graves dangers auxquels font face les journalistes dans un pays où l’armée contrôle l’information et réprime toute indépendance médiatique.
« NOTRE COMBAT POUR L'AMAZONIE ET VOTRE FUTUR »
Un groupe de jeunes militantes âgées de 10 à 20 ans, connues comme les Guerreras, lutte pour protéger leurs communautés amazoniennes face aux ravages de l’industrie pétrolière et du torchage du gaz. Malgré une victoire judiciaire historique qui obligeait le gouvernement à mettre fin à cette pratique, les torchères continuent de brûler. Plutôt que d’être protégées, ces jeunes subissent intimidation et stigmatisation. Elles poursuivent pourtant leur combat avec courage, incarnant la résistance des communautés face aux destructions environnementales et à la répression.
EMPRISONNÉE ET RÉDUITE AU SILENCE POUR S'ÊTRE EXPRIMÉE
Sonia, avocate et chroniqueuse en Tunisie, défendait les droits humains et dénonçait le racisme ainsi que les conditions de détention inhumaines. Le 11 mai 2024, elle a été arrêtée lors d’une descente policière et condamnée pour « diffusion de fausses nouvelles ». Elle est détenue dans des conditions inhumaines, dans une cellule infestée et sans accès aux soins nécessaires. Sa détention illustre la répression des défenseurs des droits humains, visant à les réduire au silence pour leurs prises de position publiques.
CONDAMNÉ.E.S POUR AVOIR PROTÉGÉ L'ENVIRONNEMENT
Mother Nature Cambodia est un groupe de militants environnementaux qui s’oppose aux projets destructeurs d’entreprises et du gouvernement pour protéger forêts, lacs et zones côtières. Bien que leurs actions soient pacifiques et aient permis de préserver des territoires naturels, ils ont été arrêtés et poursuivis à plusieurs reprises. En juin 2024, cinq d’entre eux ont été condamnés à des peines de 6 à 8 ans de prison, uniquement pour leur engagement. Tandis que Ratha Sun a dû fuir pour poursuivre la lutte, les autres subissent aujourd’hui des conditions de détention difficiles.
IL A PERDU LA VIE DANS UN ENDROIT OÙ IL AURAIT DÛ ÊTRE EN SÉCURITÉ
En Afrique du Sud, Unecebo, trois ans, est mort après être tombé dans les latrines à fosse de sa garderie, dans la province du Cap-Est. Ce drame n’a pourtant pas entraîné de mesures suffisantes pour sécuriser ces installations, malgré d’autres accidents similaires par le passé. La famille endeuillée n’a reçu aucune réponse du ministère ni de la garderie. Cette tragédie révèle les profondes inégalités qui persistent dans l’éducation et la sécurité des enfants, liées aux conditions socio-économiques et à la couleur de peau.
UN DÉFENSEUR DES RIVIÈRES ET DES FORÊTS ASSASSINÉ
Juan López, père de famille et militant environnemental, protégeait les rivières et forêts du nord du Honduras contre des projets miniers et énergétiques. Avec son comité, il a subi menaces, harcèlement et criminalisation pour son opposition pacifique. Le 14 septembre 2024, il a été assassiné. Si certains suspects ont été arrêtés, les commanditaires demeurent impunis, révélant les graves dangers auxquels font face les défenseurs de l’environnement au Honduras.
Vos cartes ont changé des vies
En septembre 2020, Dorgelesse Nguessan a été arrêtée puis condamnée à cinq ans de prison pour avoir participé à des manifestations pacifiques au Cameroun. Après que son histoire a été mise en avant dans Écrire, ça libère 2022, Dorgelesse a été libérée en janvier 2025 et a pu retrouver sa famille.
La défenseure des droits des femmes Nassima al-Sada, qui était emprisonnée pour son militantisme, a finalement été libérée en 2020. Vous lui aviez écrit plusieurs milliers de cartes pour lui montrer votre soutien.
Après quatre ans passé derrière les barreaux, le défenseur des droits humains Germain Rukuki a été libéré en juin 2020 suite à vos nombreuses cartes. Il a pu désormais retrouver sa famille et amis.
Lors de protestations contre le pouvoir, Gustavo Gatica avait été rendu aveugle par un officier. En 2020, suite à vos nombreux messages, l'officier en question a été arrêté et inculpé pour son crime.
Paing Phyo Min, un jeune comédien de 23 ans, était emprisonné pour avoir critiqué l'armée dans un spectacle. Condamné à plus de six ans d'emprisonnement, il fut finalement libéré grâce à vos messages.
Bernardo Caal Xol, défenseur Autochtone de la terre au Guatemala, a été libéré en mars 2022 pour bonne conduite, après plus de quatre ans de détention et des milliers de cartes écrites de votre part !
Plus de 18 étudiants étaient poursuivis pour avoir participé à une marche des fiertés. Mais grâce à vos nombreux messages, tous ont finalement été acquittés après plus de 2 ans de poursuites judiciaires.
Khaled Drareni est un journaliste algérien qui avait été emprisonné pour avoir couvert les manifestations du mouvement de réformes politiques Hirak. Emprisonné par les autorités, il a éventuellement été libéré grâce à votre mobilisation.
Vous êtes des milliers à Sherbrooke, au Québec et au Canada à vous être mobilisé·e·s pour la libération de Raif Badawi, blogueur saoudien dont la famille réside à Sherbrooke. Il est enfin sorti de prison après 10 ans de détention injuste.
Grâce à vos messages, justice a été faite pour Magai Matiop Ngong, condamné à mort au Soudan du Sud et libéré en mars 2022 au motif qu’il était mineur au moment des faits qui lui étaient reprochés.
Après avoir été enlevées, battues, agressées sexuellement et emprisonnées pour avoir manifesté pacifiquement en 2020 au Zimbabwe, Cecillia Chimbiri et Joanah Mamombe ont été libérées en juillet 2023 grâce à l’ensemble de vos messages de soutien !