• 11 oct 2019
  • Ouganda
  • Communiqué de presse

Le Parlement doit rejeter le projet de loi prévoyant la peine de mort pour les relations sexuelles entre gays

Réagissant à l’annonce faite par le ministre d’État pour l’éthique et l’intégrité, Simon Lokodo, de l’intention du gouvernement d’imposer la peine de mort pour les relations sexuelles librement consenties entre gays, Joan Nyanyuki, directrice pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs à Amnistie internationale, a déclaré :

« Il est affligeant de constater qu’au lieu de prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour dépénaliser les relations sexuelles entre gays, le gouvernement veut faire exécuter ces personnes. Cela va encore attiser le sentiment de haine dans un environnement déjà homophobe.

« Cette déclaration est un exemple illustrant le fait que les représentants politiques ougandais attisent dangereusement l’intolérance et les préjugés à l’égard des personnes LGBTI. Les députés ougandais doivent catégoriquement rejeter tout projet de légalisation du sectarisme et de chasse aux sorcières visant des personnes considérées comme différentes. »

Le 5 octobre, Brian Wassa, assistant juridique gay, est mort des suites d’une hémorragie cérébrale due aux coups que lui avaient assénés à la tête, la veille, des personnes non identifiées, à son domicile, à Kampala.

Selon l’organisation LGBTI Sexual Minorities Uganda (SMUG), il est la quatrième personne LGBTI ayant été tuée au cours des trois derniers mois, à la suite d’une exacerbation de la haine à l’égard des personnes LGBTI provoquée par des responsables politiques. Parmi les autres victimes figurent une femme trans tuée dans le district de Gomba, un gay tué dans le district de Kayunga et un autre encore à Jinja.

Le gouvernement ougandais mène depuis longtemps une campagne de lutte contre les personnes LGBTI.