La décision d’annuler le sommet de l’APEC et la COP25 ne détournera pas l’attention de la communauté internationale des violations des droits humains
Réagissant à la décision du président Sebastián Piñera d’annuler le sommet de l’APEC 2019 et la Conférence des parties sur le changement climatique (COP25), des représentants d’Amnistie internationale ont déclaré :
« La décision du président Sebastián Piñera d’annuler le sommet de l’APEC 2019 et la COP25, que le Chili devait accueillir ces prochaines semaines, ne détournera pas l’attention de la communauté internationale des graves violations des droits humains qui ont été commises et continuent d’être commises au Chili dans le cadre de la violente répression. »
« Le monde a les yeux rivés sur le Chili et la communauté internationale a l’obligation de continuer d’exiger que ces actes atroces cessent et que les victimes et leurs familles obtiennent justice et réparations », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnistie internationale.
« L’annulation de la COP25 ne doit pas servir d’excuse au gouvernement pour continuer de nier que la police et l’armée commettent de graves violations des droits humains et que des mesures urgentes sont nécessaires pour y mettre fin », a déclaré Ana Piquer, directrice d’Amnistie internationale Chili.
« Cela ne doit pas non plus servir d’excuse pour mettre de côté les mesures urgentes nécessaires au Chili en matière d’environnement et d’urgence climatique, qui représentent une part essentielle des revendications citoyennes qui ont déclenché les récentes manifestations de masse et dont le gouvernement doit tenir compte. Le gouvernement doit notamment signer l’Accord d’Escazú et fournir des garanties en matière de sécurité pour le travail des personnes défendant les droits humains et l’environnement. »
Le Chili se trouve dans une situation de crise des droits humains, ce qui a poussé Amnistie internationale à déployer son équipe de Réaction aux crises pour les Amériques.