Les autorités doivent veiller au respect des droits humains pendant l’état d’urgence
En réaction aux informations et aux nombreuses photos et vidéos faisant état d’un recours excessif à la force de la part des carabineros (police nationale en uniforme), et face aux allégations d’arrestations arbitraires de manifestants et manifestantes au Chili dans le contexte du mouvement de protestation déclenché par la récente augmentation des tarifs des transports publics et qui traduit désormais un mécontentement social, Erika Guevara Rosas, directrice d’Amnesty International pour les Amériques, a déclaré :
« Le président Sebastián Piñera doit assurer le respect des droits fondamentaux des étudiants, des manifestants et de tous les habitants du Chili. La décision d’imposer l’état d’urgence, qui a pour conséquence le déploiement de l’armée pour assurer des fonctions de sécurité à Santiago et dans d’autres villes, y compris le contrôle des manifestations, ne fait qu’augmenter le risque de violations des droits humains. »
« Au lieu d’étouffer les manifestations, le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur la recherche de solutions efficaces répondant aux demandes exprimées par la population chilienne à travers ce mouvement de protestation. »
« Les autorités chiliennes ont pour obligation d’enquêter sans délai, de façon exhaustive et impartiale, sur tous les signalements de recours excessif à la force, d’arrestations arbitraires et d’autres violations des droits humains dans le contexte actuel des manifestations et de l’état d’urgence. »