Le Syrien bloqué à l'aéroport ne doit pas être expulsé
Réagissant à l'arrestation de Hassan al Kontar par la police malaisienne, Rachel Chhoa-Howard, chercheuse sur la Malaisie à Amnistie internationale, a déclaré :
« L'arrestation de Hassan al Kontar constitue le dernier faux pas en date dans cette affaire marquée par de nombreuses maladresses. Il serait aberrant qu'il soit expulsé vers la Syrie, compte tenu de la situation dans ce pays et des risques évidents que cela représenterait pour sa sécurité. Les autorités malaisiennes doivent respecter le principe international de non-refoulement et trouver une solution humaine à cette affaire.
« Les autorités doivent permettre au bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Malaisie de prendre contact avec lui, comme l'a demandé cette représentation du HCR. Le HRC a indiqué que son cas relevait de sa compétence et qu'il était en droit d'obtenir une protection internationale. »
Complément d’information
Hassan al Kontar est un Syrien âgé de 37 ans qui a été arrêté et placé en détention par la police malaisienne le 2 octobre 2018. Il était bloqué à l'aéroport international de Kuala Lumpur depuis mars 2018, ne parvenant pas à quitter la zone de transit de l'aéroport. Il ne veut pas retourner en Syrie, où il a refusé d'effectuer le service militaire obligatoire.
Les recherches menées par Amnistie internationale sur la Syrie font état de violations systématiques et généralisées des droits humains et d'atteintes systématiques et généralisées à ces droits constituant des crimes contre l'humanité : utilisation de la torture, exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées visant des personnes considérées comme des opposants au gouvernement syrien ou à certains groupes.