La levée de l'état d'urgence doit être suivie d'une enquête sur les violations qui ont été commises
Réagissant aux informations signalant que le Parlement éthiopien a voté en faveur de la levée de l'état d'urgence, Joan Nyanyuki, directrice régionale d'Amnistie internationale pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands lacs, a déclaré :
« La décision de lever l'état d'urgence en Éthiopie, qui a été approuvée par le Parlement aujourd'hui, va dans le bon sens, et elle contribuera à remédier à la crise des droits humains profondément enracinée dans le pays.
« Toutefois, les autorités éthiopiennes doivent à présent garantir la justice et des réparations pour les nombreuses violations des droits humains perpétrées sous l'état d'urgence, notamment la détention arbitraire de dissidents, des homicides commis sans aucun contrôle, des actes de torture et d'autres formes de mauvais traitements, et prendre des mesures décisives pour que de telles violations ne puissent plus jamais avoir lieu.
« Le Premier ministre Abiy Ahmed doit également respecter l'engagement qu'il a pris d'accorder un espace suffisant à la société civile en Éthiopie, en réformant ou en abrogeant les lois draconiennes qui ont été utilisées pour réduire au silence la dissidence, y compris la Loi antiterroriste et la Loi sur les sociétés et associations caritatives. »