• 16 Sep 2025
  • International
  • Communiqué de presse

Monde. La secrétaire générale d'Amnistie demande une réponse ferme face aux défis urgents liés aux droits humains lors de l'Assemblée générale de l’ONU

La secrétaire générale d'Amnistie internationale, Agnès Callamard, se rendra à New York pour la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, du 18 au 24 septembre, et sera disponible pour des interviews. Sa visite sera axée sur les questions suivantes : les réponses internationales et multilatérales au génocide perpétré par Israël à Gaza ; les attaques du gouvernement de Donald Trump contre les institutions de justice internationale, ainsi que ses récentes sanctions visant trois ONG palestiniennes de premier plan; les crises politiques, humanitaires et des droits humains en Ukraine, en Afghanistan, au Venezuela et au Soudan ; le programme en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité ; l'initiative UN80 ; et l'état actuel et la pertinence de l'ONU et du système multilatéral. 

« Alors que les Nations unies fêtent leurs 80 ans, l'institution se trouve à un tournant, confrontée à des crises tant internes qu'externes. L'humanité est en proie à un nombre record de conflits armés, à des inégalités galopantes, à des efforts insuffisants pour réglementer les nouvelles technologies ou lutter contre le dérèglement climatique, à l’escalade des lois et pratiques autoritaires dans le monde entier, et à une offensive mondiale contre les droits des personnes migrantes ou réfugiées, des femmes, des filles et des personnes LGBTI. L'ONU est née des cendres de la Seconde Guerre mondiale pour défendre des principes universels tels que la dignité humaine et l'égalité ; aujourd'hui, les pays qui ont défendu ces principes leur tournent le dos, a déclaré Agnès Callamard. 

« Quel présent et quel avenir pour l'ONU et comment relever les défis graves et souvent mondiaux qui menacent les droits fondamentaux de milliards de personnes à travers la planète ? Quelle est la place, si place il y a, du Pacte pour l'avenir et de la feuille de route élaborés lors de l'Assemblée générale de l'an dernier ? Quel est le rôle des organisations internationales et locales de la société civile dans l'élaboration et la portée de la vision et des institutions multilatérales ? Voilà quelques questions que je tenterai d’explorer avec les personnes présentes à l'ONU cette semaine. 

« Nous échouons face à certaines mises à l’épreuve et le coût se chiffre en millions de vies, dans le territoire palestinien occupé, au Soudan, en Ukraine et ailleurs. Comment mettre fin au génocide perpétré par Israël contre les Palestinien·ne·s dans la bande de Gaza occupée ? Cette question devrait être en tête des préoccupations de chacun. On ne peut pas continuer comme si de rien n'était alors qu'Israël affame et anéantit une population sous nos yeux. Nous avons besoin d'une volonté politique ferme afin d’en finir avec ce cauchemar : il faut que les États exercent une forte pression diplomatique et économique sur Israël pour qu'il cesse d’occuper illégalement le territoire palestinien – conformément à la résolution adoptée par l'Assemblée générale de l’ONU il y a 12 mois – et qu'il mette un terme au génocide et au système d'apartheid dont sont victimes les Palestinien·ne·s dont il contrôle les droits. » 

Le 18 septembre, Amnistie internationale publiera une étude citant 15 grandes entreprises américaines, chinoises, espagnoles, sud-coréennes et israéliennes qui contribuent aux crimes commis par Israël au regard du droit international ou qui y sont directement liées. Cette synthèse contiendra des appels détaillés à destination des États et des entreprises afin de les amener à respecter leurs obligations et leurs responsabilités découlant du droit international et des normes associées.