Partout au Canada, des organismes de la société civile exigent que le Programme des travailleurs étrangers temporaires respecte les droits et la dignité des personnes migrantes.

Alors que les voix s’élèvent pour faire annuler ou restreindre le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) du Canada, les travailleuses et travailleurs migrant·e·s et leurs alliés s’unissent pour adresser un message aux membres du parlement : toute modification apportée au PTET et aux autres programmes relatif à la main d’oeuvre migrante doit être fermement ancrée sur les droits humains.
Les travailleuses et travailleurs migrant·e·s, les organisations de la société civile, les syndicats et les organismes communautaires ont lancé des Journées d'action pancanadiennes pour exiger du gouvernement qu’il respecte la dignité et les droits des travailleuses et des travailleurs migrant·e·s en leur accordant des permis de travail ouverts, qui leur permettent de changer librement d'employeur. Actuellement, dans le cadre du PTET et d'autres programmes, les permis de travail fermés lient ces travailleuses et travailleurs à un seul employeur. Ce système favorise l'exploitation et les abus de ces travailleuses et travailleurs.
Depuis des années, les travailleuses et travailleurs migrant·e·s, les organisations communautaires, syndicales et internationales, les comités parlementaires et sénatoriaux et même un Rapporteur spécial des Nations unies tirent la sonnette d'alarme sur les méfaits des permis de travail fermés. Les politicien·ne·s semblent reconnaître enfin les préjudices auxquels sont exposés les travailleuses et travailleurs, mais leurs propositions ne s'attaquent pas à la cause profonde du problème : les permis de travail fermés, liés à l'employeur. Ce qu'il faut, c'est un cadre fondé sur les droits qui garantit la mobilité, la dignité et une protection égale pour tous les travailleuses et travailleurs au Canada.
Les Journées d'action pancanadiennes pour les droits des travailleuses et travailleurs migrant·e·s 2025 arrivent à un moment critique. Des chefs de partis de toute allégeance, y compris le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, et le chef de l'opposition fédérale, Pierre Poilievre, ont appelé à l’abolition du PTET, tout en continuant à proposer le recours à des travailleuses et travailleurs migrant·e·s dans l'agriculture. Cependant, le secteur principal du PTET est celui de l’agriculture et l’agroalimentaire, ce qui démontre que leurs revendications ne visent pas un changement significatif.
Les Journées d’action ont été lancées le 22 septembre sur la Colline du Parlement par une action symbolique : des travailleuses et travailleurs migrant·e·s et leurs alliés se sont entourés d'une chaîne symbolisant le confinement imposé par le permis de travail fermé, brandissant des pancartes aux citations percutantes de personnes ayant subi des abus dans le cadre du PTET. En brisant cette chaîne symbolique, les participant·e·s ont envoyé le message que le gouvernement doit protéger la dignité et la sécurité de tous les travailleurs et défendre le droit de chacun à changer librement d'emploi.
Tout au long de cette campagne de deux semaines, des sympathisant·e·s de tout le pays appelleront le gouvernement à agir, en signant des pétitions et des cartes postales, en interpellant leurs député·e·s, en participant à des actions de solidarité communautaires et en sensibilisant le public à travers les arts, avec des pièces de théâtre, une projection de film et des kiosques lors d'événements. La coalition à l'origine des Journées d'action pancanadienne appelle tous les dirigeant·e·s politiques à faire preuve de courage et de vision pour remplacer les systèmes d'exploitation par des structures qui respectent le droit de chaque personne à la sécurité, à la dignité et à un travail décent.
Organisations partenaires
- Amnesty International Canadian Section (English-Speaking)
- Amnistie internationale Canada francophone
- Association pour les Droits des Travailleur·ses de Maison et de Ferme (DTMF)
- Au bas de l’échelle (ABE)
- CALACS de l’Est du Bas Saint-Laurent
- Campagne québécoise pour la régularisation et la justice migrante (CQRJM)
- Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
- Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes
- Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (IWC-CTTI)
- Clinique de Réfugiés du Nouveau-Brunswick
- Clinique pour la justice migrante
- Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII)
- Comité d’aide aux personnes sans statut
- Conseil canadien pour les réfugiés
- CSN (Confédération des syndicats nationaux)
- CULTURELINK Settlement services
- FCJ Refugee Centre
- Fédération des femmes du Québec (FFQ)
- Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF)
- Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
- Fondation Béati
- Illusion Emploi de l’Estrie
- International Migrants Alliance - Canada (IMA)
- Le Centre de Réfugiés
- Legal Assistance of Windsor
- Ligue des droits et libertés
- L’Observatoire pour la justice migrante
- Madhu Verma Migrant Justice Centre
- Migrante Alberta
- Migrante Canada
- Migrante Ottawa
- Migrant Workers Centre BC
- Mouvement Action-Chômage de Montréal
- Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricole du Québec (RATTMAQ)
- Romero House
- Solidarité populaire Estrie
- Syndicat des Métallos
- Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)
- Union Nationale des Fermiers (NFU)
- Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce (TUAC)
Contexte :
La société civile, les organismes de base et les syndicats dénoncent depuis de nombreuses années le caractère abusif du PTET et se sont mobilisés pour pousser le gouvernement à le modifier. En 2024, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d'esclavage a publié un rapport appelant à la fin des permis de travail fermés et à l'accès à la résidence permanente pour les travailleuses et travailleurs migrant·e·s participant au programme. En janvier 2025, Amnistie internationale a publié un rapport accablant sur les violations des droits humains subies par les travailleuses et travailleurs migrant·e·s au Canada, réclamant l'abolition des permis de travail fermés et leur remplacement par des permis ouverts, entre autres recommandations qui font écho aux positions des organisations de la société civile.
CONTACTS MÉDIAS
- Amnesty International Canadian Section (English-Speaking) Cory Ruf media@amnesty.ca, +1-647-269-1795
- Amnistie internationale Canada francophone Josée Marie Robitaille jmrobitaille@amnistie.ca, +1-514 385 5006
- Canadian Council for Refugees, Gauri Sreenivasan media@ccrweb.ca
- Confédération des syndicats nationaux, Julie Lampron-Lemire, julie.lampron-lemire@csn.qc.ca +1 514-966-0710
- FTQ, Jean Laverdière, jlaverdiere@ftq.qc.ca, +1 514-893-7809
- Madhu Verma Migrant Justice Centre, Tracy Glynn, tracy@madhucentre.ca, 506 440 5592
- Migrant Workers Centre, Ingrid Mendez, ingrid.mendez@mwcbc.ca, 604-669-4482
- CULTURELINK Settlement Services, Paul St. Clair, pstcleir@culturelink.ca
- National Farmers Union, Jenn Pfenning, NFU President: president@nfu.ca
- Romero House, Francesca Allodi-Ross director@romerohouse.org & Paula Ocampo paula.ocampo@romerohouse.org
- Canadian Centre to End Human Trafficking, Ben René — Communications and Marketing Manager, Direct: 647-714-2527, brene@ccteht.ca
- UFCW, Santiago Escobar santiago.escobar@ufcw.ca 905-351-4082[Ajouter la liste ci-dessus ici]