Canada. Les droits humains doivent être au premier plan de la campagne électorale fédérale de 2025

Amnistie internationale appelle les chefs de parti et les candidat·e·s aux élections fédérales de 2025 à placer les droits humains au cœur de leurs campagnes, pour diriger le Canada alors qu’il doit répondre à la guerre tarifaire et aux menaces d’annexion du président des États-Unis Donald Trump.
Suite au déclenchement des élections de dimanche, les sections anglophone et francophone d'Amnistie internationale Canada ont exhorté les candidat·e·s à saisir cette opportunité historique d’élever le Canada au rang de leader mondial de la défense des droits humains et de l'État de droit.
« Les droits humains ne sont pas une question partisane, ni une préférence politique. Ils sont la pierre angulaire d’une société juste et sûre », a déclaré France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone. « Par cette élection cruciale, le Canada est confronté à une menace existentielle et à un monde à la croisée des chemins. Les futurs dirigeant·e·s du Canada doivent s'engager à protéger avec audace les droits humains au pays et à l'étranger. C'est la seule voie vers un avenir plus sûr pour tous, où personne n'est laissé pour compte ».
« En cette période de bouleversements mondiaux, les politicien·ne·s canadiens doivent aller au-delà du simple respect des droits humains, » a déclaré Ketty Nivyabandi, secrétaire générale de la section anglophone d’Amnistie internationale. « Confronté à des décisions déterminantes pour son avenir, le Canada peut, et doit, utiliser sa position sur la scène mondiale pour défendre un système international qui protège les droits humains, soutient l'État de droit, et reconnaît la dignité et l'égalité inhérente de chaque être humain. »
« Alors que l'autoritarisme, la rhétorique anti-migrants et les attaques contre l'égalité des genres et des races gagnent du terrain dans le monde entier, le Canada doit rester un leader mondial dans la défense des droits humains », a déclaré Mme Langlois. « Le prochain gouvernement doit résister à toute pression - économique ou politique - visant à éloigner le pays de sa position historique de défenseur des droits humains à l'échelle internationale. Cela signifie qu'il faut respecter le droit des personnes à demander l'asile, renforcer la réconciliation avec les Peuples autochtones et redoubler d'efforts dans la lutte contre les changements climatiques et la discrimination systémique.
« Cela signifie aussi de dénoncer les violations des droits humains peu importe où elles surviennent, et même si elles sont commises par nos plus proches alliés. »
Les électeurs et les électrices ont un rôle fondamental à jouer : veiller à ce que les droits humains restent au cœur de la campagne électorale. Pour les aider à responsabiliser leurs candidat·e·s, Amnistie internationale Canada prépare des outils de plaidoyer qui permettront aux sympathisant·e·s de faire entendre leur voix.
« Ces deux derniers mois, les gens d'un océan à l'autre ont élevé une voix forte et unie contre la guerre tarifaire de Trump et ses railleries scandaleuses visant à faire du Canada un 51e État », a déclaré Nivyabandi. « Nous devons profiter de ce moment pour envoyer un message puissant aux politicien·ne·s : le respect des droits humains est une réponse forte et typiquement canadienne aux menaces auxquelles nous sommes confrontés. »