Amnistie internationale appelle La Caisse à désinvestir des entreprises contribuant au génocide et aux violations graves des droits humains commis par Israël en Territoire palestinien occupé
En cette Journée internationale dédiée à la mémoire et à la dignité des victimes du crime de génocide et à la prévention de ce crime, Amnistie internationale rappelle que malgré le cessez-le-feu , le génocide n’a pas pris fin à Gaza. De plus, Israël n’a toujours pas répondu à l’avis de la Cour internationale de justice sur son obligation de mettre fin à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé le plus rapidement possible.
Aujourd’hui, Amnistie internationale Canada francophone interpelle La Caisse dans le dossier de ses investissements dans des entreprises à risque de complicité de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité commis par Israël. La Caisse, le bas de laine des Québécois, doit désinvestir, de manière responsable, dans toute entreprise contribuant aux crimes commis par Israël : le génocide commis contre les Palestinien·ne·s, l’occupation illégale du territoire palestinien, et le maintien du système d’apartheid, tous des crimes en vertu du droit international.
« Les actions et les engagements de toutes et tous, y compris La Caisse, doivent être à la hauteur de la gravité de la situation : un nombre sidérant de Palestiniennes et Palestiniens ont perdu la vie, tous ont subi des préjudices irréparables, victimes de la déshumanisation et des violations constantes du droit international qu’Israël commet en toute impunité », a dit France-Isabelle Langlois, directrice d’Amnistie internationale Canada francophone.
Amnistie internationale a publié en septembre dernier le rapport Fermez le robinet de l’économie qui permet à Israël de commettre ses crimes, documentant les atteintes aux droits humains commises par 15 entreprises (une liste non-exhaustive) en lien avec les crimes d’Israël. La Caisse investit dans 7 de ces entreprises, notamment Lockheed Martin, Boeing, Airbnb et Booking.com.
La Caisse investit également dans plusieurs entreprises citées dans la base de données du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les entreprises participant à certaines activités dans les colonies israéliennes illégales en territoire palestinien occupé, ainsi que dans des entreprises citées dans le rapport de la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
Selon le droit international, en gérant l'investissement de fonds dans des entreprises impliquées dans des activités liées au conflit en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, les investisseurs peuvent être directement liés aux crimes d’Israël. Lorsqu'un investisseur est directement lié à des violations des droits humains, il a la responsabilité d'utiliser son influence auprès de l'entreprise dans laquelle il investit pour chercher à mettre fin à sa contribution à ces violations et à atténuer tout préjudice. Dans les cas où les entreprises continuent de commettre des crimes au regard du droit international (ce qui est le cas après deux années de génocide), l’investisseur doit désinvestir dans ces entreprises.
Amnistie internationale Canada francophone demande à La Caisse de cesser de soutenir les violations du droit international perpétrées par Israël. La Caisse doit suspendre toutes les activités qui contribuent ou sont directement liées à l’occupation illégale du territoire palestinien par Israël, au système d’apartheid qu’Israël impose à l’ensemble des Palestiniennes et Palestiniens dont il contrôle les droits et au génocide du peuple palestinien à Gaza ; faute de quoi elle risque de devenir complice des crimes contre l’humanité d’apartheid et de génocide et d’autres crimes de droit international, ajoute la directrice générale France-Isabelle Langlois.
Amnistie internationale Canada francophone maintient son action en lançant une campagne visant le retrait, par La Caisse, de ses investissements dans les entreprises contribuant aux crimes de génocide, d’occupation illégale et d’apartheid en Palestine. La lettre adressée au président directeur-général de La Caisse, monsieur Charles Émond étant restée dans réponse, une pétition est lancée aujourd’hui même afin d’envoyer un message clair à La Caisse sur l’urgence d’agir.