Grèce. Reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe : une avancée importante dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie
En réaction à l’adoption en Grèce jeudi 15 février 2024 d’un projet de loi qui reconnaît le mariage entre personnes de même sexe et, en conséquence, autorise l’adoption pour les couples homosexuels, Despina Paraskeva-Veloudogianni, coordinatrice des campagnes d’Amnistie internationale Grèce, a déclaré :
« Cette loi représente un jalon important dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie et une victoire durement gagnée pour ceux qui ont mené cette bataille. Elle accorde aux couples de même sexe et à leurs enfants la visibilité et les droits dont ils étaient privés depuis longtemps.
« La Grèce devient aujourd’hui le 21e pays du continent européen à adopter le mariage homosexuel. Bien que la loi apporte des changements majeurs, elle ne permet pas une égalité totale pour les parents non biologiques et ne reconnaît pas les identités au-delà de la conception binaire du genre. Elle ne facilite pas l’accès aux techniques de procréation assistée pour les couples de même sexe, les hommes célibataires, les personnes transgenres et intersexuées. Elle ne modifie pas non plus la disposition qui empêche de changer le nom et le genre d’une personne transgenre sur l’acte de naissance de ses enfants.
« Les autorités grecques doivent prendre des mesures afin d’assurer la mise en œuvre rapide et effective de la nouvelle loi, mais aussi adopter d’autres changements législatifs qui permettront de garantir la pleine égalité pour les personnes et les familles LGBTQI+. »
Complément d’information
La loi a été adoptée à la majorité à l’issue d’un débat intense au Parlement et au-delà, dans un contexte de discours publics homophobes et transphobes. Sur les 254 député·e·s qui ont exprimé leur vote, 176 ont voté en faveur du projet de loi.
Malgré les appels répétés d’organisations de la société civile qui défendent les droits des personnes LGBTQI+, le fait que les autorités n’aient pas introduit certains amendements sur la « présomption de paternité », les partenariats civils, la procréation médicalement assistée et la législation sur la reconnaissance légale du genre, perpétue de multiples formes de discrimination à l’encontre des personnes LGBTQI+.