• 6 Juil 2022
  • Bélarus
  • Communiqué de presse

Bélarus. Il faut libérer l’étudiante condamnée à six ans et demi de prison pour avoir partagé un message critiquant la guerre en Ukraine et Alexandre Loukachenko

En réaction aux informations selon lesquelles un tribunal du Bélarus a condamné Danuta Pyarednya, une étudiante de 20 ans de Mahiliou, à six ans et demi de prison pour avoir relayé un message qui critiquait la guerre en Ukraine et le rôle du dirigeant du Bélarus Alexandre Loukachenko dans celle-ci, Marie Struthers, directrice pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnistie internationale, a déclaré : 

« Les autorités du Bélarus répriment de plus en plus toute forme d’opposition et continuent de soutenir la Russie dans son agression à l’encontre de l’Ukraine. Danuta Pyarednya et toutes les personnes emprisonnées au Bélarus pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions et pour avoir dénoncé la guerre doivent être libérées immédiatement et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées. » 

Complément d’information 

Le 5 juillet, un tribunal de Kirausk, dans l’oblast de Mahiliou, a condamné Danuta Pyarednya, une ancienne étudiante de l’université d’État de Mahiliou Kulyashou, à six ans et demi dans une colonie pénitentiaire. Elle était accusée d’avoir « porté atteinte aux intérêts nationaux du Bélarus » (article 361(3) du Code pénal) et d’« offense au président » (article 368(1)), des faits qui ne devraient jamais être punis par la loi. 

Les autorités du Bélarus ont arrêté Danuta Pyarednya le 28 février pour avoir partagé un texte critiquant Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko pour la guerre qu’ils mènent en Ukraine. Alors qu’elle était une excellente élève, elle a rapidement été renvoyée de son université. Le 10 juin, tandis qu’elle se trouvait en détention, le Comité de sûreté de l'État bélarussien l’a ajoutée à la liste des « personnes impliquées dans des activités terroristes ». 

Depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie le 24 février, plus d’un millier de personnes ont été arrêtées par le Bélarus, l’allié de la Russie, pour avoir exprimé leur opposition à la guerre.