Conflits armés et crises

« Nous l’avons cherché partout, nous avons besoin de savoir la vérité pour faire le deuil. »
Il y a cinq ans, l’armée camerounaise, en opération de ratissage dans deux villages de l’Extrême-Nord, arrêtait plus de 200 hommes, soupçonnés sans preuve, d’être des membres de Boko Haram. Enfermés pendant toute une nuit dans des conditions inhumaines et dégradantes, certains vont se résoudre à boire leur propre sueur pour étancher une soif qui pourrait s’avérer fatale. D'après les récits de rescapés, il n’y aurait eu qu’une quarantaine de survivants. Le reste, tout le reste, reste disparu. Aujourd’hui, il faut briser le silence et demander aux autorités de rendre des comptes aux familles des disparus.