Le président a honoré son engagement à présenter un projet de loi, le Congrès doit maintenant légaliser l’avortement
Réagissant à l’annonce que le président argentin Alberto Fernandez, qui a récemment pris ses fonctions, présentera dans les dix jours à venir un projet de loi prévoyant la légalisation de l’avortement, Mariela Belski, directrice exécutive d’Amnistie internationale Argentine, a déclaré :
« Le Congrès doit maintenant écouter les demandes de dizaines de milliers de femmes qui se sont battues pour prendre elles-mêmes les décisions concernant leur corps. Il est temps que l’Argentine rejoigne la liste des pays ayant légalisé l’avortement et dise adieu à l’avortement clandestin.
« L’accès à l’avortement sans danger est un droit fondamental. Pourtant, en Argentine, l’avortement continue d’être illégal sauf lorsque la vie ou la santé de la personne enceinte est menacée par la grossesse ou que cette dernière résulte d’un viol. La légalisation de l’avortement pourrait représenter une véritable avancée historique pour notre pays et permettrait aux femmes d’espérer un avenir dans lequel leurs droits seront respectés et dans lequel elles seront traitées avec compassion. »
Complément d’information
En août 2018, lors d’un vote historique, le Congrès avait refusé de légaliser l’avortement en Argentine. Cependant, des militant·e·s des droits des femmes, notamment Amnistie internationale, s’étaient engagé·e·s à continuer de se battre, convaincu·e·s que tôt ou tard, l’avortement serait légalisé. Des dizaines de milliers de femmes étaient descendues dans la rue pour manifester en faveur de l’avortement, déterminées à maintenir la pression sur le gouvernement.
Après son élection, Alberto Fernández avait annoncé qu’il prendrait des mesures pour légaliser l’avortement dès qu’il prendrait ses fonctions le 10 décembre 2019. « Il s’agit d’un problème de santé publique que nous devons régler », avait-il déclaré.
Le débat sur la dépénalisation et la légalisation de l’avortement en Argentine a permis de placer l’avortement à l’ordre du jour national et les jeunes générations et les femmes ont fait entendre leur voix dans cette lutte.
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