• 15 avr 2020
  • Amériques
  • Communiqué de presse

Les mesures adoptées par les gouvernements face au COVID-19 ne doivent pas aggraver les inégalités dont pâtissent déjà les femmes et les filles, ni leur vulnérabilité

Il est crucial que les mesures adoptées par les gouvernements des Amériques pour faire face à la pandémie de COVID-19 tiennent compte des dangers spécifiques encourus par les femmes et les filles dans cette région, dans le cadre de la crise actuelle, et comprennent des dispositions différenciées pour éviter que la pandémie n’aggrave leur vulnérabilité et les inégalités existantes, ont déclaré Amnistie internationale, Women's Link Worldwide et l’International Planned Parenthood Federation/Western Hemisphere Region (IPPF/WHR) le 15 avril. 

Ces organisations rendent public le 15 avril un rapport formulant une série de recommandations adressées aux gouvernements de la région, qui constitue une feuille de route pour les pouvoirs publics aux niveaux national et local en ce qui concerne leurs obligations relatives aux droits humains portant sur la protection des droits des femmes et des filles lors de cette pandémie.

« Les femmes et les filles des pays des Amériques, qui pâtissent déjà des pires taux de violences domestiques, sexuelles et liées au genre à l’échelle mondiale, sont en outre actuellement confrontées dans le contexte de la pandémie de COVID-19 à des menaces supplémentaires. Les gouvernements de la région doivent agir de toute urgence pour éviter une multiplication des violences liées au genre lors de cette crise, et pour les éradiquer une fois pour toutes, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice pour les Amériques à Amnistie internationale.

« Les services de santé sexuelle et reproductive sont à présent inaccessibles pour de nombreuses femmes et filles de la région. Il faut remédier à cela : les mesures de lutte contre la propagation du COVID-19 ne doivent pas être utilisées comme prétexte pour les abandonner à leur sort ; il faut au contraire considérer leur protection comme une priorité », a ajouté Guevara-Rosas. 

« C’est dans les périodes de crise telles que celle que nous connaissons actuellement que les femmes et les filles subissent les pires violations de leurs droits. Nos organisations doivent donc, maintenant plus que jamais, veiller à ce que leurs droits fondamentaux, ainsi que leur accès à la justice, soient respectés et garantis. Ce document constitue une feuille de route qui nous permettra de mener notre travail de surveillance et de plaidoyer, et d’engager les gouvernements à respecter leurs obligations et leurs engagements quant aux droits et à la vie des femmes et des filles pendant la pandémie de COVID-19 », a souligné Viviana Waisman, présidente de Women's Link Worldwide. 

« L’expérience que nous avons acquise en travaillant avec des organisations de la région des Amériques et des Caraïbes montre que les effets de cette pandémie sur les personnes les plus vulnérables sont comparables à ceux d’une crise humanitaire. Il est donc essentiel, dans le cadre de la pandémie de COVID-19, que les services de santé sexuelle et reproductive soient intégrés dans les services de santé essentiels. À cette fin, nous restons plus que jamais déterminé·e·s à défendre les droits humains et nous tenons aux côtés des organisations partenaires pour garantir l’accès des femmes et des filles aux ressources et aux soins dont elles ont besoin », a déclaré Giselle Carino, directrice régionale de l’International Planned Parenthood Federation/Western Hemisphere Region.

 

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