• 6 avr 2020
  • Algérie
  • Communiqué de presse

Abdelouhab Fersaoui condamné à une année de prison ferme

En réaction au verdict prononcé, ce lundi, par le tribunal de première instance de Sidi M’hamed à Alger dans le procès du président de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) Abdelouhab Fersaoui, qui a été condamné à une année de prison ferme ainsi que 20000 dinars Algériens d’amende, Hassina Oussedik, Directrice d’Amnistie internationale Algérie a déclaré :

 

"Condamner un militant à une année de prison ferme pour avoir exprimé son opinion pacifiquement sur Facebook en pleine crise sanitaire est inadmissible et scandaleux."

Hassina Oussedik, Directrice d’Amnistie internationale Algérie

 

Abdelouhab Fersaoui doit être libéré et les charges retenues contre lui doivent être abandonnées, il n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression, garanti par la Constitution et les normes internationales des droits humains.

À un moment où la pandémie du Covid-19 incite les gouvernements du monde entier à envisager des libérations anticipées de prisonniers, les autorités ont décidé de maintenir en détention et de condamner des personnes uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ou pour avoir exercé leur profession de journaliste, en invoquant différentes lois répressives.

Ces dernières semaines, nous constatons que des militants pacifiques en lien avec le mouvement du Hirak sont particulièrement ciblés, alors que le président Tebboune s’était engagé, lors de son discours d’investiture, à répondre aux revendications du mouvement de protestation.

 

"Aujourd’hui, plus que jamais, il est urgent de libérer immédiatement et sans condition tous les détenus d’opinion et de mettre fin au harcèlement judiciaire des militants pacifiques."

 

Complément d’information :

Abdelouahab Fersaoui a été arrêté le 10 octobre 2019 lors d’un sit in à Alger et a été détenu depuis à la prison d’El Harrach. Il a été inculpé d’« atteinte à l’intégrité du territoire national », selon l’article 79 du code pénal, et d’« entrave au transport de matériel militaire » afin de porter atteinte à la sûreté de l’État, en vertu de l’article 74 du code pénal. Les autorités l’ont condamné uniquement sur la base de ses écrits sur Facebook critiquant la répression contre le Hirak en Algérie et sa participation à des manifestations appelant à une transition démocratique. 

 

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