Il est essentiel que les victimes du conflit aient accès à l’aide humanitaire alors qu’un accord de cessez-le-feu a été signé
Réagissant à l’accord de cessez-le-feu signé le 21 octobre entre le gouvernement soudanais et des groupes d’opposition armés des États du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu visant à permettre l’accès de l’aide humanitaire à ces régions, Seif Magango, directeur adjoint du programme Afrique de l'Est, Corne de l'Afrique et Grands Lacs à Amnistie internationale, a déclaré :
« La population, dans les régions déchirées par la guerre du Darfour, du Kordofan du Sud et du Nil bleu, est privée de droits fondamentaux tels que les droits à l’éducation, à la santé et même à une nourriture suffisante depuis plusieurs années parce que l’aide humanitaire est bloquée de façon délibérée.
« Les recherches que nous avons menées pendant toutes ces années montrent la terrible ampleur des atrocités subies par les victimes des conflits internes au Soudan, y compris du fait de l’utilisation d’armes chimiques et de la politique de la terre brûlée. Il est absolument essentiel que toutes les parties s’efforcent de faciliter un accès immédiat et sans entrave à l’aide humanitaire qui est nécessaire pour mettre fin aux souffrances qu’endurent les civils depuis des années. Il est également indispensable de mettre un terme à l’impunité des responsables des crimes de guerre et des autres graves violations. Les droits des victimes à la justice et à réparation doivent être satisfaits de façon prioritaire. »