Amnistie internationale organise un événement en marge de la 40e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU
Amnistie internationale et le Centre pour la justice et le droit international (CEJIL) organiseront un événement afin de présenter les principales conclusions du récent rapport du Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) sur la grave situation des droits humains au Nicaragua en marge de la 40e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, mardi 5 mars.
Ce sera pour les délégués du Conseil des droits de l’homme l’occasion de prendre directement connaissance des conclusions du GIEI, groupe créé à l’initiative de la Commission interaméricaine des droits de l’homme.
Amnistie internationale et le CEJIL invitent le Conseil des droits de l’homme à adopter, lors de sa 40e session, une résolution sur le Nicaragua présentant clairement les mesures que doit prendre le gouvernement pour redresser la situation et instaurant un mécanisme de surveillance et d’information.
Hilary Power, responsable plaidoyer à Amnistie internationale auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sera modératrice de l’événement. Les participants seront Pablo Parenti, membre du GIEI, Claudia Paz y Paz Bailey, ancienne membre du GIEI et directrice pour la Mésoamérique au CEJIL, et Joel Hernández, vice-président et rapporteur sur les droits des personnes privées de liberté de la Commission interaméricaine des droits de l’homme.
Cet événement, intitulé The human rights crisis in Nicaragua: an analysis based on the findings of the Interdisciplinary Group of Independent Experts (GIEI) – La crise des droits humains au Nicaragua : une analyse fondée sur les conclusions du Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) – se déroulera le 5 mars de 15h30 à 16h30 heure locale, au Palais des Nations [Bâtiment E, Salle XXIII] à Genève, en Suisse.
Claudia Paz y Paz Bailey sera disponible pour des entretiens.
Complément d’information
Le 18 avril 2018, les forces placées sous le commandement du président Daniel Ortega ont commencé à réprimer avec violence les manifestations contre la réforme de la sécurité sociale, donnant lieu à la pire crise des droits humains au Nicaragua depuis des décennies. Au moins 325 personnes sont mortes dans des circonstances violentes lors des manifestations, des centaines ont été arrêtées de manière arbitraire et des milliers ont fui vers le Costa Rica.
La situation continue de se détériorer, nuisant gravement à la liberté d’expression et d’association. En décembre, les autorités nicaraguayennes ont durci la répression à l’égard des organisations de la société civile et des médias indépendants, annulant le statut juridique de neuf organisations et fermant quatre organes de presse.
Arrivé au Nicaragua en juillet dernier pour enquêter sur des faits de violence et formuler des recommandations en faveur des victimes, le GIEI a présenté son rapport le 20 décembre, concluant que « de nombreuses infractions commises dans le cadre de la répression des manifestations constituent des crimes contre l’humanité ».