La condamnation d'un criminel de guerre permet enfin à des victimes d'obtenir justice
À la suite de la décision rendue par le Mécanisme de l'ONU pour les tribunaux pénaux internationaux, qui a en partie annulé en appel l'acquittement, prononcé en première instance, du dirigeant du Parti radical serbe Vojislav Seselj, et aux termes de laquelle ce dernier a été condamné à 10 ans d'emprisonnement pour trois chefs de crimes contre l'humanité, notamment pour persécution, déportation et actes inhumains en Serbie, Gauri van Gulik, directrice du programme Europe d’Amnistie internationale, a déclaré :
« Nous accueillons avec satisfaction la décision rendue aujourd'hui, qui permet aux milliers de victimes des conflits armés qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie d'obtenir enfin justice. Même si la Chambre d'appel a blanchi Vojislav Seselj d'autres accusations liées à des crimes de guerre, il est important de noter qu'elle a estimé qu'il y a eu en effet "une attaque généralisée et systématique contre la population civile non serbe en Croatie et en Bosnie-Herzégovine".
« Il est désormais essentiel que les juridictions nationales redoublent d'efforts pour traduire en justice les auteurs de graves atteintes aux droits humains qui ne l’ont pas encore été. Plus de 20 années se sont écoulées depuis cette guerre, et des milliers de cas de crimes de guerre n'ont toujours pas été résolus et sont toujours en instance devant des juridictions nationales dans toute cette région du monde, ce qui prive les victimes et leurs proches d'une dernière chance d'obtenir justice. »