Il faut que les autorités assurent le bien-être des lycéennes de Dapchi
En réaction à la libération, ce mercredi 21 mars 2018, de 101 des lycéennes enlevées dans une école de Dapchi (nord-est du Nigeria) par le groupe armé Boko Haram en février, Osai Ojigho, directrice d’Amnistie internationale Nigeria, a déclaré :
« Pour les jeunes filles enlevées qui sont rentrées et pour leurs familles, c’est un immense soulagement.
« C’est un événement positif, mais il n’en reste pas moins que quatre jeunes filles de Dapchi sont toujours détenues par Boko Haram. Il faut que ce groupe armé les relâche immédiatement, ainsi que toutes les autres personnes encore en captivité – notamment une partie des jeunes filles de Chibok – et mette un terme à la série d’enlèvements de civils, qui constituent des crimes de guerre.
« En outre, les 101 jeunes filles relâchées se trouvent actuellement aux mains des autorités, ce qui ne fait que prolonger leur calvaire.
« L’État doit les libérer immédiatement et veiller à ce qu’elles puissent rentrer dans leur famille ou à leur offrir une solution de remplacement sûre si tel est leur choix. Il doit aussi faire en sorte qu’elles bénéficient d’un soutien complet, y compris de conseils confidentiels et de soins médicaux.
« Par ailleurs, il demeure absolument crucial qu’il enquête sur les défaillances sécuritaires ayant permis cet enlèvement, d’autant plus que cinq des lycéennes sont décédées en captivité.
« Il faut que l’enlèvement de Dapchi incite les pouvoirs publics à protéger correctement toutes les écoles du nord-est du Nigeria afin qu’une telle tragédie ne se reproduise plus jamais.
« Pour remplir leur obligation de protéger les civils des attaques de Boko Haram, ils pourraient commencer par rendre publiques les conclusions des deux enquêtes sur l’enlèvement des lycéennes de Chibok en 2014. »