Il faut que les autorités démantèlent la police Liyu
En réaction aux informations selon lesquelles la tristement célèbre police Liyu a commis une nouvelle série d’homicides illégaux qui pourraient constituer des exécutions extrajudiciaires, en tuant au moins 14 personnes entre le 8 et le 10 juin 2018, Amnistie internationale a appelé de nouveau l’État éthiopien à démanteler cette unité sans
« Il ne faut pas que l’unité de police Liyu puisse continuer à agir au mépris de la loi, à perpétrer des homicides illégaux et à détruire des vies en toute impunité. Ces actes meurtriers doivent faire l’objet d’une enquête immédiate et les homicides doivent cesser », a déclaré Joan Nyanyuki, directrice du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnistie
Le 8 juin, la police Liyu, une unité des forces spéciales créée par la région Somali pour lutter contre le terrorisme, a attaqué Qobbo Bikka, Ulanula et Walensu, trois localités du district de Chinaksen (région Oromia), faisant trois morts et autant de
Elle y est retournée le lendemain pour reprendre l’attaque, avant de se rendre à Darbiga et Gololcha, où elle a tué sept personnes et en a blessé
Le 10 juin, cinq autres localités du même district ont été prises pour cible : Geellaa, Hosale, Usweyne, Tiiro et Marar ; le bilan est de quatre morts et quatre
« Il faut que les autorités éthiopiennes fassent cesser immédiatement ces homicides illégaux commis par la police Liyu, dont la violence est notoire, en démantelant cette unité et en prenant de toute urgence des mesures pour que les victimes obtiennent justice », a déclaré Joan
Complément d'information
Les 23 et 24 mai 2018, l’unité de police Liyu a attaqué quatre localités (qebelés) du district de Chinaksen (zone Misraq Hararghe, région Oromia) ; elle a tué cinq agriculteurs et incendié une cinquantaine de maisons. Les habitants de ces qebelés et de quatre autres, situés à proximité, ont alors fui leur domicile pour des raisons de
En 2017, les incursions de la police Liyu dans la région Oromia ont fait des centaines de morts et causé le déplacement de plus d’un million de personnes, d’après un rapport de la Commission nationale éthiopienne de gestion des risques de catastrophe et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires [Organisation des Nations