La décision du gouvernement fédéral d’intervenir dans la sécurité publique de l’État de Rio de Janeiro rappelle les erreurs commises par le passé
En réaction à la décision du gouvernement fédéral d’intervenir dans la sécurité publique de l’État de Rio de Janeiro, Jurema Werneck, directrice d’Amnistie Internationale Brésil, a déclaré :
« Amnistie Internationale estime que la décision du gouvernement fédéral d’intervenir dans la sécurité publique de l’État de Rio de Janeiro fait écho aux erreurs commises par le passé. L’État de Rio de Janeiro a déjà fait l’expérience des opérations menées par l’armée, qui n’ont pas permis de réduire le nombre d’homicides et ont amplifié les violations des droits humains. L’intervention des forces fédérales semble-t-il pour une période de 10 mois met surtout en péril la vie des habitants des favelas et des périphéries, principalement les jeunes Noirs. En outre, l’adoption de la Loi 13.491/2017 ne garantit pas l’impartialité et l’indépendance nécessaires, puisqu’elle a transféré aux tribunaux militaires la responsabilité de délibérer et de juger les crimes commis par des militaires contre des civils. La crise en matière de sécurité publique est d’ordre structurel. Ce n’est pas en accroissant le nombre d’armes, en renforçant la militarisation ni en poursuivant la " guerre contre la drogue " que nous pourrons la résoudre. »