Un manifestant hospitalisé à la suite d’une nouvelle répression de la dissidence
Un manifestant est hospitalisé dans un état critique après avoir été attaqué par des chiens de la police le 27 mai, dans un contexte de répression de la liberté d’association, de réunion et d’expression visant à étouffer la dissidence, a déclaré Amnistie internationale mardi 29 mai.
Cette personne participait à une manifestation pacifique organisée pour demander justice pour les Angolais victimes de torture et d’exécutions extrajudiciaires en 1977, sous le régime du président Agostinho Neto.
« Cette nouvelle vague de répression en Angola constitue malheureusement une preuve manifeste du fait qu’il y a peu d’espace pour les opinions divergentes dans ce pays, a déclaré Deprose Muchena, directeur régional pour l’Afrique australe à Amnistie internationale.
« Elle montre que la liberté d’expression, d’association et de réunion reste menacée en Angola. Les autorités doivent cesser de s’en prendre aux dissidents. »
Les manifestants réclamaient également la construction d’un mémorial dédié aux personnes torturées et exécutées sans procès le 27 mai 1977.
« Cette répression aura des incidences sur la liberté d’expression, de réunion et d’association. Il faut que les autorités angolaises arrêtent de criminaliser la dissidence. »
Complément d’information
La répression de la dissidence est loin d’être inédite en Angola. En février 2017, la police avait lancé des chiens contre un groupe de manifestants pacifiques lors d’un conflit lié aux élections à venir. En novembre 2014, Amnistie internationale a publié un rapport intitulé Punishing dissent – Suppression of freedom of association, assembly and expression in Angola, qui décrit comment des Angolais ayant osé défier l’autorité du président José Eduardo dos Santos ont été tués, soumis à des disparitions forcées, arrêtés arbitrairement et torturés par les forces de sécurité.