Action symbolique: Amnistie internationale et ses partenaires demandent la fin immédiate des transferts d’armes du Canada vers Israël
Aujourd'hui à midi, Amnistie internationale Canada francophone a tenu, en compagnie d’Oxfam-Québec et Médecins du Monde Canada, un rassemblement « die-in » contre le transfert d’armes du Canada vers Israël. Ce rassemblement marque une Journée internationale d’action pendant laquelle des militant·e·s du monde entier demandent à leurs dirigeant·e·s politiques de faire cesser tout transfert d’armes vers Israël.
Sur le coup de midi, devant la Maison du développement durable, rue Sainte-Catherine à Montréal, le bruit d’une bombe a retenti, une personne est tombée au sol avec dans ses mains un missile symbolique. Chaque minute pendant 33 minutes, une bombe s’est fait entendre et une personne est tombée au sol. Les 33 minutes représentent les 33 000 personnes dont 13 000 enfants ayant perdu la vie à Gaza dans les bombardements.
Compte tenu de la conduite d'Israël pendant son opération militaire en cours à Gaza, il existe un risque réel de génocide. Le Canada doit impérativement user de tous les moyens dont il dispose pour faire du respect du droit international une priorité, notamment en ce qui concerne la prévention du génocide de la population palestinienne.
Bien que le Canada ait cessé de délivrer de nouvelles licences d'exportation pour les transferts de biens militaires, il continuera à transférer des armes sur la base des licences existantes délivrées avant le 8 janvier 2024. Nous appelons donc le gouvernement du Canada à suspendre immédiatement tous les transferts d’armes et de composants d’armes vers Israël.
Informations complémentaires
Plus de 200 jours de siège total et de bombardements aveugles et disproportionnés ont privé la population civile des éléments essentiels à sa survie et ont rendu Gaza presque inhabitable. Plus de 75 000 tonnes d'explosifs ont été utilisées pour réduire en ruines les infrastructures civiles de Gaza, détruire 70 % des hôpitaux et causer des dommages irréversibles aux habitations civiles. Plus de 32 623 décès ont été signalés, dont 70 % de femmes et d'enfants. Plus de 75 092 civil·e·s ont été blessés, et les conditions imposées aux Palestinien·ne·s devraient encore faire de nombreuses victimes. Même si les bombardements cessent, le nombre de morts continuera d'augmenter en raison du manque de nourriture, d'eau potable, de services médicaux et d'infrastructures.