• 9 juin 2023
  • Union Européenne
  • Communiqué de presse

Le pacte sur l’asile et les migrations affaiblit les protections pour les personnes demandeuses d’asile

En réaction aux informations selon lesquelles les dirigeant·e·s européens ont trouvé un accord pour une position de négociation sur le « pacte sur l’asile et les migrations » qui abaisserait les standards de protection pour les personnes qui arrivent aux frontières de l’Union européenne (UE), Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnistie internationale auprès des institutions européennes, a déclaré :

« Les personnes qui viennent chercher la sécurité dans l’Union européenne ont le droit à un accueil digne et compatissant. Avec ce pacte, les dirigeant·e·s européens instaureraient des procédures aux frontières de l’UE qui causeraient sciemment des souffrances, notamment en maintenant en détention aux frontières des personnes dans des centres fermés durant des mois. Les autorités pourraient envoyer les personnes en quête de sécurité vers tout pays qu’elles considèrent comme sûr.

« Avec cet accord, la solidarité reste un concept vide. L’Union européenne autoriserait les États membres à passer outre la solidarité, en versant une somme à un fonds commun qui pourra être utilisé pour payer des pays hors de l’UE afin qu’ils accueillent les personnes qui cherchent la sécurité. Les pays situés aux frontières externes du bloc se retrouvent désormais sans aucun soutien ou presque de la part des autres États membres. »

« Amnistie internationale espérait voir une réforme reposant sur la solidarité et sur le respect plein et entier des droits des personnes migrantes et demandeuses d’asile. Le Parlement européen doit utiliser les débats à venir pour empêcher que cet accord ne soit inscrit dans le droit européen dans sa forme actuelle, et pour veiller à l’adoption d’une approche humaine et durable construite pour le long terme. »

 

Complément d’information

Réaction d’Amnistie internationale à proposition de pacte

Déclaration conjointe d’ONG sur le pacte