Une délégation de cadres d’organisations de défense des droits civiques et des droits humains en visite à la frontière entre États-Unis et MexiqueUne délégation de cadres d’organisations de défense des droits civiques et des droits humains
À l’initiative de la Haitian Bridge Alliance, des cadres de 11 organisations de défense des droits humains, des droits civiques et des droits des personnes migrantes se rendront à la frontière entre les États-Unis et le Mexique jeudi 11 et vendredi 12 mai pour observer la fin de l’application des dispositions du chapitre 42 du Code des États-Unis et le début attendu de nouvelles politiques restrictives de contrôle des frontières qui favoriseront le renvoi arbitraire de personnes réfugiées vers un risque élevé de persécution et de torture. Cette délégation sera menée par la Haitian Bridge Alliance, en coordination avec des partenaires à Matamoros et Reynosa, et retrouvera d’autres organisations fournissant une aide humanitaire vitale aux personnes migrantes et demandeuses d’asile bloquées à la frontière.
Les organisations tiendront le 12 mai une conférence de presse dont l’horaire et le lieu seront annoncés très prochainement pour présenter les conclusions de leur visite.
La délégation recueillera des informations sur les conditions dans les refuges et les campements situés à Reynosa et Matamoros pour les familles et les personnes isolées qui attendent la possibilité d’exercer leur droit de solliciter l’asile à la frontière sud des États-Unis. Elle examinera plus particulièrement les effets persistants de l’application des dispositions du chapitre 42 du Code des États-Unis, qui ont été utilisées pour expulser plus de deux millions de migrant·e·s sans respecter les garanties d’une procédure régulière ou bien, pour les personnes craignant de retourner dans leur pays d’origine, sans que leur demande d’asile puisse être étudiée. Alors que ces dispositions cesseront de s’appliquer le 11 mai à minuit, la délégation observera également l’utilisation accrue de l’application CBP One et la mise en œuvre attendue de la proposition d’« interdiction d’asile » (Asylum Ban), aux termes de laquelle les défenseur·e·s des droits humains redoutent que de nombreuses personnes éligibles à l’asile selon le droit américain et international ne soient renvoyées vers le danger.
Des représentant·e·s de différents mouvements de défense des droits humains et des droits civils participeront à cette délégation pour afficher une approche intersectionnelle face aux politiques racistes et néfastes de contrôle des frontières. Ces dernières années, outre l’utilisation abusive des dispositions du chapitre 42 du Code des États-Unis, les autorités américaines se sont rendues coupables de nombreuses violations des droits humains à l’encontre de personnes sollicitant l’asile à la frontière avec le Mexique, notamment des renvois forcés illégaux, des actes de torture racistes et des mauvais traitements en détention, ainsi que des pratiques dévastatrices telles que la séparation et la détention des familles.
Des porte-parole des organisations participantes sont disponibles pour des entretiens.
La délégation sera composée notamment des personnes suivantes :
Guerline Jozef, Haitian Bridge Alliance ; Eleanor Acer, Human Rights First ; Paul O’Brien, Amnesty International États-Unis ; Erika Guevara-Rosas, Amnesty International ; Mary Meg McCarthy, Centre national de justice pour les personnes immigrées ; Kica Matos, Centre national de droit de l’immigration ; Vince Warren, Centre pour les droits constitutionnels ; Deirdre Schifeling et Maribel Hernandez Rivera, ; Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) ; Bilal Askaryar, Welcome with Dignity ; Patrice Lawrence, Réseau UndocuBlack ; Maricarmen Garcia, Centre Tahirih pour la justice ; Seydi Sarr, ABISA