Le gouvernement doit honorer la promesse d’un accès humanitaire à la région du Tigré
En réaction aux informations selon lesquelles le gouvernement éthiopien a accepté d’accorder aux travailleurs et travailleuses humanitaire un accès élargi à la région du Tigré, où près de trois millions de personnes ont besoin d’assistance après qu’un conflit a éclaté en novembre, Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et région des Grands Lacs d’Amnistie internationale a déclaré :
« Depuis trois mois, l’ampleur réelle des souffrances humaines au Tigré demeure inconnue. Cette situation est exacerbée par un accès restreint à la région et par des coupures d’Internet et de téléphone.
« Les autorités éthiopiennes doivent honorer leur promesse de permettre à l’aide humanitaire d’accéder à la région, où la population civile continue d’être la principale victime des affrontements. Les autorités doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter l’accès des travailleurs humanitaires et des défenseurs des droits humains aux populations civiles du Tigré dont les vies ont été déchirées par les combats.
« Compte tenu de l'importance des enjeux, les autorités éthiopiennes ne doivent pas revenir sur cet accord. Nous renouvelons nos appels à toutes les parties au conflit, les enjoignant à respecter leur obligation au titre du droit international humanitaire de garantir l’acheminement rapide et sans entraves d’aide humanitaire neutre. »
Complément d’information
La crise humanitaire dans la région du Tigré, en Éthiopie, a été exacerbée par les combats qui ont débuté en novembre 2020 entre le gouvernement fédéral éthiopien et le parti au pouvoir du gouvernement régional du Tigré, le Front populaire de libération du Tigré (FPLT). Amnistie internationale continue de demander le plein accès de l’aide humanitaire à la région, où le conflit se poursuit.