La nomination d’un ministre responsable de la lutte contre le racisme est un pas dans la bonne direction
La nomination de Benoit Charette au poste de ministre responsable de la lutte contre le racisme au Québec, une des recommandations du groupe d’action formé par le gouvernement sur l’enjeu de la discrimination, était nécessaire.
Pour France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale, «Cette nomination démontre que l'enjeu du racisme est pris au sérieux par le gouvernement, et qu’il entend mettre en place des actions concrètes. Nous espérons que le ministre sera à l'écoute des communautés touchées par le racisme, et qu’il acceptera de reconnaître l’existence du racisme systémique au Québec. Tant que cela ne sera pas reconnu, il ne sera pas possible de réellement changer la donne »
Amnistie internationale revendique la reconnaissance du racisme systémique par le gouvernement pour trois raisons principales :
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Tant que le problème ne sera pas nommé, le gouvernement ne sera pas en mesure de s'y attaquer de façon concertée et efficace.
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Le déni de la part du gouvernement joue un rôle dans la propagation d'informations erronées auprès de la population.
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Puisqu’une partie importante de la population québécoise comprend, accepte et revendique que le racisme systémique existe, le gouvernement ne devrait pas rester en arrière par rapport à cet enjeu important.
Amnistie internationale suivra de près les prochaines étapes de la mise en place des mesures annoncées en décembre.