Le plan d’action du nouveau gouvernement doit respecter les droits de tous ceux et celles qui vivent au Québec
Amnistie internationale félicite le nouveau gouvernement élu au lendemain des élections qui ont eu lieu le premier octobre au Québec.
Amnistie rappelle au gouvernement et à toutes les personnes élues que le Québec est assujetti à un certain nombre de normes internationales de droits humains qui doivent être respectées dans la mise en œuvre de nouvelles lois ou politiques. Cette mise en œuvre doit par ailleurs permettre la participation des premiers et premières concerné-e-s dans les décisions qui les visent, en toute bonne foi et dénuée de discriminations à leur égard.
Les sept travaux pour le nouveau premier ministre
Nous identifions dès à présent sept dossiers qui ont non seulement déjà fait l’objet de recommandations par Amnistie internationale, mais qui ont aussi fait l’objet de recommandations précises par différents comités de l’ONU ces dernières années ; ils relèvent des compétences du gouvernement du Québec. Certains ont été mentionnés - ou oubliés - dans le programme de campagne présenté par ce gouvernement élu, et cela nous préoccupe. Ces sept recommandations doivent faire partie du plan de travail du gouvernement afin d’assurer que le Québec reste une société inclusive, basée sur le respect des droits humains.
- Adopter et mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones ;
- Protéger la sécurité et la dignité des femmes et des filles autochtones ;
- Protéger le droit de manifester pacifiquement ;
- Évaluer l’impact des mesures d’austérité sur les droits économiques et sociaux et sur les groupes les plus vulnérables, dont l'accès aux soins de santé pour les enfants de parents migrants à statut précaire ;
- Protéger les droits des personnes menacées par les changements climatiques, en luttant contre les changements climatiques ;
- Protéger le droit d’asile de tout demandeur cherchant refuge au Québec ;
- Lutter contre les discriminations systémiques envers les groupes minoritaires.
Nous espérons que le nouveau gouvernement démontrera dès maintenant sa volonté de ne pas renier ses obligations internationales, lesquelles ont un impact quotidien sur la vie de milliers de personnes.