• 4 Mar 2020
  • Union Européenne
  • Communiqué de presse

La crédibilité de l’UE et ses valeurs fondatrices sont en jeu à la frontière gréco-turque

En amont de la réunion extraordinaire du Conseil "Justice et affaires intérieures" (JAI) qui se tiendra en fin d’après-midi mercredi 4 mars 2020, Amnistie internationale appelle les États membres de l’Union européenne (UE) à intervenir et à résoudre la situation qui se déroule à la frontière gréco-turque.

« Ce que nous observons à la frontière gréco-turque est une crise de l’humanité causée par l’Europe. La protection des personnes réfugiées n’est pas quelque chose que les pays peuvent choisir d’ignorer quand cela les arrange. La Grèce doit respecter le droit d’asile et l’UE doit lui apporter son soutien en ce sens. Le droit de demander asile n’est pas négociable », a déclaré Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnistie internationale auprès des institutions européennes.

« Les institutions européennes ont été promptes à exprimer leur solidarité avec la Grèce, mais elles se sont gardées d’étendre cette solidarité aux personnes migrantes et demandeuses d’asile qui ont un besoin crucial de protection. Ces personnes sont venues en Europe en quête de sécurité et elles ont été violemment privées de leurs droits. Les ministres qui se réunissent en ce 4 mars doivent condamner tout recours excessif à la force contre des personnes, y compris contre les travailleurs des ONG et les journalistes, dans les zones frontalières terrestres ou maritimes entre la Grèce et la Turquie. »

Les membres de l’UE peuvent contribuer à soulager la situation en aidant la Grèce à traiter les demandes d’asile, en fournissant des centres d’accueil appropriés et en relocalisant les demandeurs et demandeuses d'asile dans d’autres pays.

 

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