• 20 avr 2020
  • Russie
  • Communiqué de presse

Le prisonnier d’opinion Konstantin Kotov restera derrière les barreaux

En réaction à la décision rendue le 20 avril 2020 par le tribunal municipal de Moscou, qui a confirmé la culpabilité du défenseur des droits humains Konstantin Kotov et l’a condamné à passer un an et demi dans une colonie pénitentiaire, Natalia Zviagina, directrice d’Amnistie internationale Russie, a déclaré :

« Cette décision est une profonde injustice. Konstantin Kotov a passé plus de huit mois derrière les barreaux simplement pour avoir pris part à des manifestations pacifiques, après avoir été déclaré coupable au titre du tristement célèbre article 212.1.

« Si le tribunal a réduit sa sentence initialement fixée à quatre ans d’emprisonnement, il n’en demeure pas moins qu’il n’aurait jamais dû être incarcéré. Konstantin Kotov est un prisonnier d’opinion, il doit être acquitté et libéré.

« Enfin, les autorités russes doivent abroger l’article 212.1. Cette disposition dangereuse a été introduite dans le cadre d’une campagne visant à écraser les manifestations pacifiques et représente une menace pour les droits de tous en Russie. »

Complément d’information

Le 5 septembre 2019, Konstantin Kotov a été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement à l’issue d’un procès étonnamment rapide expédié en moins d’une journée, pour « infraction répétée à la procédure établie pour l’organisation ou la tenue de manifestations publiques », au titre de l’article 212.1 du Code pénal. Le 27 janvier 2020, la Cour constitutionnelle de Russie a statué que le cas de Konstantin Kotov devait être réexaminé. 

Le tribunal municipal de Moscou a alors réexaminé l’affaire. Un représentant d’Amnistie internationale a assisté à l’audience à titre de témoin. Le 20 avril, le tribunal a confirmé la déclaration de culpabilité de Konstantin Kotov et a réduit sa peine de quatre ans de prison en une peine d’un an et demi dans une colonie pénitentiaire.

L’article 212.1 a été adopté en 2014 dans le cadre d’une campagne de restrictions imposées aux droits fondamentaux et aux libertés fondamentales, notamment au droit à la liberté de réunion pacifique. Konstantin Kotov est la troisième personne jugée et condamnée au titre de cet article, après Ildar Dadine et Andreï Borovikov.

 

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