Le jugement de la CEDH porte un coup aux droits des personnes réfugiées et migrantes
En réaction à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme établissant que l’Espagne n’avait pas violé la Convention européenne des droits de l’homme lorsqu’elle a expulsé sommairement deux hommes de l’enclave de Melilla au Maroc, Anna Shea, chercheuse sur les droits des personnes réfugiées et migrantes à Amnistie internationale, a déclaré :
« Le jugement d’aujourd’hui est extrêmement décevant. Ces deux hommes ont été renvoyés au Maroc aussitôt après avoir posé le pied en Espagne, sans qu’on leur laisse l’occasion d’expliquer leur situation, sans qu’on les laisse déposer une demande d’asile, et sans leur laisser de chance de contester leur expulsion.
« Le fait que la Cour ait décidé que l’Espagne était dans son bon droit lorsqu’elle a agi ainsi, au motif que ces hommes étaient entrés dans le pays de manière irrégulière, est un vrai coup porté aux droits des personnes réfugiées et migrantes. Toute personne doit pouvoir accéder aux procédures d’asile et faire appel de toute décision, peu importe la manière dont elle est entrée dans le pays où elle souhaite trouver refuge. »
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