• 16 avr 2020
  • Bangladesh
  • Communiqué de presse

Les réfugié·e·s rohingyas secourus ont besoin de soins immédiats et d’une protection

En réaction au sauvetage de près de 400 réfugié·e·s rohingyas dans le golfe du Bengale, qui ont tenté en vain pendant deux mois d’atteindre la Malaisie, Biraj Patnaik, directeur pour l’Asie du Sud à Amnistie  internationale, a déclaré : 

« Quel soulagement de voir que ces 400 réfugié·e·s rohingyas sont accueillis par le Bangladesh. Étant donné le calvaire qu’ils ont traversé, errant en mer pendant deux mois, ils ont besoin d’une aide médicale immédiate, de nourriture suffisante et d’un abri. Ils ont commencé par fuir les crimes contre l’humanité au Myanmar, avant d’être repoussés par la Malaisie, et n’ont nulle part où aller – un fait qu’illustrent parfaitement l’indifférence des autres gouvernements qui refusent de leur accorder refuge et la mort signalée en mer de 32 de leurs compagnons d’infortune.

« À un moment où les craintes sont vives que la COVID-19 ne touche les camps de réfugiés de rohingyas à Cox’s Bazar, à forte densité de population et dotés de peu de moyens, il est également nécessaire que les autorités s’assurent que les réfugié·e·s secourus sont protégés contre la propagation du virus et reçoivent des soins médicaux le cas échéant. Les réfugié·e·s rohingyas ont déjà bien trop souffert. La dernière chose dont ils ont besoin, c’est que le virus vienne se propager dans les camps fragiles où ils s’entassent et où les structures sanitaires sont loin d’être suffisantes. »

Complément d’information

Les gardes-côtes bangladais auraient secouru 396 réfugié·e·s rohingyas dans une grande embarcation, qui sont partis depuis le Bangladesh et le Myanmar. Leur bateau a été repoussé par les autorités malaisiennes, qui appliquent une politique stricte de patrouilles côtières afin d’empêcher toute entrée dans le pays durant la pandémie de COVID-19.

D’après certaines informations, les 396 personnes secourues comprennent 182 femmes, 150 hommes et 64 enfants. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ils souffrent de grave malnutrition et de déshydratation. Trente-deux d’entre eux seraient morts en mer.

 

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