Une coalition d’organisations de la société civile appelle à la création d’une commission d’enquête de l’ONU sur les atteintes aux droits humains
Dans une déclaration publique diffusée le 22 août 2019, une coalition de 11 organisations vénézuéliennes et internationales de défense des droits humains qui surveillent la crise des droits humains et humanitaire qui s’aggrave au Venezuela appelle le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à créer une commission d’enquête sur le pays lors de sa 42e session, qui se tiendra en septembre 2019.
« La communauté internationale semble avoir oublié les victimes d’atteintes aux droits humains qui souffrent des conséquences de crimes de droit international. Il est grand temps que l’instance de défense des droits humains de l’ONU prenne des mesures efficaces et centrées sur les victimes dans le contexte de cette crise des droits humains sans précédent qui continue de s’aggraver dans le pays. En attendant, des millions de personnes continuent de fuir le pays. Le Conseil des droits de l’homme n’a pas de temps à perdre », a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnistie internationale.
Dans leur déclaration, les organisations de la coalition présentent la situation actuelle au Venezuela et les raisons pour lesquelles une commission d’enquête est la meilleure réponse que la communauté internationale puisse offrir aux victimes.
« Une commission d’enquête de l’ONU jouerait un rôle essentiel en vue d’assurer le droit à la justice, à la vérité et aux réparations des victimes d’atteintes aux droits humains au Venezuela, de favoriser l’obligation de rendre des comptes et d’encourager la mise en place de politiques respectueuses des droits humains. Une telle mesure pourrait avoir un effet dissuasif permettant d’empêcher de nouvelles graves atteintes aux droits humains et atrocités de masse dans le cadre de la crise que traverse le pays », ont déclaré les organisations.
La coalition rassemble Acción Solidaria, Amnistie internationale, le Centre des droits humains de l’université catholique Andrés Bello, CEPAZ, Civilis Derechos Humanos, COFAVIC, la Commission internationale de juristes, Espacio Público, le Global Centre for the Responsibility to Protect, Human Rights Watch et PROVEA.