Des ministres des Affaires étrangères rencontrent des défenseures des droits fondamentaux à Helsinki
- Des porte-parole sont disponibles à Helsinki
- L’événement organisé par Amnistie internationale va attirer l’attention sur la situation très difficile des femmes qui défendent les droits fondamentaux
Afin de marquer le début de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des États membres (Gymnich) organisée les 29 et 30 août à Helsinki et durant laquelle les ministres vont rencontrer des défenseures des droits humains venant du monde entier, Amnistie internationale a demandé aux délégués de s’engager à renforcer la protection de ces femmes exemplaires.
Cette réunion intervient à un moment où les personnes qui défendent les droits, en particulier les femmes, se heurtent de façon croissante à des dangers partout dans le monde, y compris dans l’Union européenne (UE). Figure parmi les défenseures qui participeront à cet événement Maria Teresa Rivera, une défenseure du Salvador qui mène campagne pour les droits à l’avortement depuis qu’elle a passé quatre ans en prison pour avoir subi une fausse-couche.
Eve Geddie, directrice du Bureau d’Amnistie internationale auprès des institutions européennes, a déclaré :
« Partout dans le monde, les femmes qui militent et mènent campagne mettent chaque jour en danger leur sécurité et même leur vie en défendant leur corps, leurs droits, leur territoire et leur communauté. En rencontrant des défenseures, les ministres de l’UE montrent à ces femmes que l’UE les soutient.
« Les défenseures des droits humains sont des femmes fortes. Mais elles se heurtent à des dangers bien spécifiques, notamment à des menaces et violences liées au genre, au harcèlement et à des campagnes de diffamation, en plus des autres dangers auxquels tous les défenseurs des droits humains sont toujours exposés. Les ministres doivent aujourd’hui s’engager à donner la priorité à tous les défenseur·e·s des droits humains, et en particulier aux femmes qui défendent ces droits, ainsi qu’aux questions sur lesquelles ces défenseur·e·s travaillent, dans toutes leurs discussions portant sur la politique étrangère. »
Maria Teresa Rivera, défenseure au Salvador, a déclaré :
« J’ai la responsabilité de défendre les droits des femmes, et je dois me montrer à la hauteur de cet engagement. Je prends la parole non pas pour que les gens sachent qui je suis, mais pour qu’ils soient au courant de ce qu’il se passe. Notre travail de défense des droits humains doit être protégé, et l’UE doit nous soutenir. »
Complément d’information
Amnistie internationale va organiser un événement à Helsinki en amont du Gymnich qui se tiendra de 09 h 30 à 14 h 30 le jeudi 29 août, durant lequel quatre défenseures des droits humains venant de différentes régions du monde parleront de leur expérience.
Les journalistes peuvent s'enregistrer pour cet événement ici.
Les défenseures ont été invitées à déjeuner avec les ministres le vendredi 30 août, après la réunion des ministres.
Le mois de juin 2019 a été marqué par le 15e anniversaire des lignes directrices de l'UE sur les défenseur·e·s des droits humains. En septembre, Amnistie internationale va publier un rapport sur la mise en œuvre de ces lignes directrices en Chine, en Russie, au Burundi, au Honduras et en Arabie saoudite.