Il faut lever l’interdiction de la Marche des fiertés et autoriser les célébrations
En réaction à la décision des gouvernorats d’Izmir et d’Antalya d’interdire tous les événements prévus à l’occasion de la Semaine des fiertés, et sachant que d’autres villes turques risquent d’imposer très prochainement des restrictions similaires, Fotis Filippou, directeur adjoint du programme Europe à Amnistie internationale, a déclaré :
« Ces décisions discriminatoires s’inscrivent dans un schéma de plus en plus répandu et préoccupant qui consiste à réprimer les droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) en Turquie. L’intolérance qui est à l’origine de l’interdiction de la Marche des fiertés à Istanbul depuis 2015 se diffuse dans tout le pays et prive les LGBTI de leur droit de célébrer.
« Ces événements sont un vibrant hommage à l’amour, à l’ouverture et à la diversité que les autorités interdisent illégalement et arbitrairement. Nous exhortons les gouvernorats d’Izmir et d’Antalya à revenir sur ces décisions infondées et appelons le ministre de l’Intérieur à veiller à ce que toutes les marches des fiertés organisées en Turquie puissent se dérouler librement et en toute sécurité. »
La Marche des fiertés doit avoir lieu le 22 juin à Izmir, le 30 juin à Istanbul et début juillet à Mersin.
Le gouvernorat d’Izmir a interdit tous les événements liés à la Marche des fiertés le 14 juin ; celui d’Antalya a fait de même le 15 et les défilés prévus pour le 16 ont donc été annulés.
C’est la première fois que des marches des fiertés sont organisées depuis la levée de l’état d’urgence en Turquie, en juillet 2018.
La police a mis fin avec brutalité à une marche des fiertés organisée par des étudiant·e·s à l’université technique du Moyen-Orient, à Ankara, le 10 mai 2019.