Le projet de loi obligeant les femmes à voir l’embryon ou le fœtus avant d’avorter doit être bloqué
À l’approche du vote par le Parlement slovaque, vendredi 29 novembre, d’un projet de loi qui obligerait les femmes souhaitant avorter à subir une échographie, à regarder une image de l’embryon ou du fœtus et, lorsque cela est possible techniquement, à écouter ses battements de cœur, Monica Costa Riba, responsable du travail de campagne sur les droits des femmes pour Amnistie internationale, a déclaré :
« Ce projet de loi est une tentative manifeste visant à faire reculer les droits reproductifs des femmes en Slovaquie. S’il est adopté, il portera atteinte à la santé et au bien-être des femmes, entravera leur accès aux soins permettant un avortement sans danger et violera les obligations internationales de la Slovaquie à l’égard des droits humains.
« Selon les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour un avortement sécurisé, aucune raison médicale ne justifie les modifications proposées. Celles-ci semblent plutôt destinées à créer des obstacles à l’accès à l’avortement, et nous appelons tous les membres du Parlement à rejeter cette proposition régressive.
« Si elle était adoptée, la Slovaquie deviendrait le seul État membre de l’UE à imposer de telles obligations aux femmes et cela créerait un dangereux précédent pour les autres pays d’Europe. »
En cas d’adoption, la loi modifiée entrera en vigueur en mars 2020.
Complément d’information
Le projet de loi propose également d’interdire la « publicité » pour l’avortement, sous peine d’une amende de 66 400 € pour les personnes qui la commandent ou la diffusent.
La semaine dernière, une lettre ouverte signée par plus de 30 organisations appelant les députés à bloquer ce texte a été publiée : https://bit.ly/2CV07GZ.
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