Le projet de loi forçant les femmes à voir l’embryon et à écouter ses battements de cœur avant d’avorter doit être bloqué
Dans la capitale slovaque, Bratislava, et à Liptovský Mikuláš, des militantes et militants organisent jeudi 21 novembre des manifestations contre de nouvelles dispositions législatives obligeant les femmes qui demandent un avortement à passer une échographie pour voir une image de l’embryon ou du fœtus et, lorsque cela est possible techniquement, écouter ses battements de cœur.
« Ce projet de loi est une tentative manifeste et intrusive visant à faire reculer les droits reproductifs des femmes en Slovaquie. S’il est adopté, il portera atteinte à la santé et au bien-être des femmes, entravera leur accès aux soins permettant un avortement sans danger et violera les obligations internationales de la Slovaquie à l’égard des droits humains, a déclaré Monica Costa Riba, chargée de campagne sur les droits des femmes pour Amnistie internationale.
« Selon les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour un avortement sécurisé, aucune raison médicale ne justifie les modifications proposées. Celles-ci semblent plutôt destinées à créer des obstacles à l’accès à l’avortement, et nous appelons tous les membres du Parlement à rejeter cette proposition régressive. »
Le Parlement pourrait voter ce projet de loi pendant la semaine du 25 novembre.
Complément d’information
La marche de Bratislava partira de la place de la Liberté (Námestie slobody).
Le projet de loi propose également d’interdire la « publicité » pour l’avortement, sous peine d’une amende de 66 400 € pour les personnes qui l’ordonnent ou la diffusent.
Cette semaine, une lettre ouverte signée par plus de 30 organisations appelant les députés à bloquer ce texte a été publiée : https://bit.ly/2CV07GZ
La manifestation à Liptovský Mikuláš est organisée par l’initiative Nebudeme Ticho.