Le démantèlement de la FSARS ne suffit pas pour mettre fin aux atrocités commises par des policiers
Réagissant à l’annonce faite par le chef de la police nigériane, le 21 janvier, du démantèlement de la Brigade spéciale fédérale de répression des vols (Federal Special Anti-Robbery Squad, FSARS) et d’autres brigades spéciales, Osai Ojigho, directeur d’Amnistie internationale Nigeria, a déclaré :
« Le démantèlement de la tristement célèbre Brigade spéciale fédérale de répression des vols (FSARS) rend compte de l’indignation des Nigérians face aux violations des droits humains régulièrement commises, depuis de nombreuses années, par des membres de cette brigade. Toutefois, ce démantèlement ne suffit pas : il doit s’accompagner de réformes concrètes qui mettront un terme aux violations flagrantes commises par toutes les forces de police.
« Les autorités doivent faire bien davantage pour mettre fin au recours inutile et excessif à la force, aux exécutions extrajudiciaires, à la torture, à la détention arbitraire et à l’extorsion. Des réformes de grande envergure doivent être mises en œuvre pour que les Nigérians puissent avoir confiance en la capacité de la police à appliquer les lois dans le respect de la législation nationale et des normes internationales. Les autorités doivent faire le nécessaire pour mettre fin au climat délétère de peur et de corruption de la police.
« Les précédentes tentatives visant à ce que la police nigériane cesse de recourir à la torture se sont révélées inefficaces. Si l’on veut que ces atrocités cessent, il est nécessaire que des enquêtes soient menées et que les responsables soient déférés à la justice. Les éléments prouvant indéniablement que la FSARS a commis des violations des droits humains sont largement disponibles, y compris dans des rapports d’Amnistie internationale, et ils peuvent être utilisés pour enquêter de façon efficace sur les crimes commis par cette brigade. »
Lien vers le précédent rapport d’Amnistie internationale sur la FSARS :