Un défenseur des droits humains survit à une attaque au cocktail Molotov tandis que sa voiture est réduite en cendres
En réaction à l’attaque au cocktail Molotov ayant ciblé le domicile et la voiture du militant et défenseur des droits humains malawien Timothy Mtambo, qui a eu lieu jeudi 15 août à l’aube, Muleya Mwananyanda, directrice adjointe d'Amnistie internationale pour l'Afrique australe, a déclaré :
« Cette attaque lâche et malveillante contre les biens de Timothy Mtambo est très clairement un acte d’intimidation, dont le but est de le dissuader de mener son travail en faveur des droits humains. Timothy et sa famille ont échappé de justesse au danger lorsque trois cocktails Molotov ont été lancés dans l’enceinte de sa résidence. Le premier a touché sa voiture et l’a réduite en cendres, tandis que le second avait été lancé contre la grille. Le dernier cocktail Molotov a manqué de peu la maison.
« Aucune piste ne doit être négligée pour retrouver les personnes derrière cette attaque. Les autorités doivent mener une enquête impartiale et efficace dans les meilleurs délais et veiller à ce que les responsables présumés de ces actes soient traduits en justice et jugés dans le respect des normes d’équité des procès.
« Ces faits ont eu lieu quelques semaines à peine après que Timothy ait reçu des menaces pour avoir organisé des manifestations au sujet des allégations de mauvaise gestion des élections du 21 mai. Les autorités du Malawi doivent arrêter de cibler les voix critiques, et doivent s’engager à respecter la liberté d'expression et de réunion pacifique. »
Complément d’information
Timothy Mtambo est le président de la Coalition des défenseurs des droits humains (HRDC), une organisation non gouvernementale locale qui œuvre à la défense des droits humains. Il est également le directeur adjoint du Centre pour les droits humains et la réhabilitation (CHRR), ainsi que le vice-président du réseau Défenseurs des droits humains d’Afrique australe.
Timothy Mtambo a joué un rôle crucial dans l’organisation des manifestations post-électorales à la suite du scrutin du 21 mai, appelant la présidente de la commission électorale du Malawi Jane Ansah à démissionner de son poste en raison d’allégations de mauvaise gestion de l’élection.