• 4 déc 2019
  • États-Unis
  • Communiqué de presse

La proposition de loi sur les droits humains des Ouïghours fait savoir au gouvernement chinois qu’il doit répondre de ses actes

En réaction à l’adoption de la proposition de loi sur les droits humains des Ouïghours par le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis, Francisco Bencosme, responsable du travail de plaidoyer pour la région Asie-Pacifique à Amnistie internationale États-Unis, a déclaré :

« Le gouvernement chinois doit rendre des comptes pour les terribles violations des droits humains qu’il commet dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Le fait que des milliers de Ouïghours et membres d’autres minorités ethniques soient systématiquement persécutés en raison de leurs croyances ou du groupe ethnique auquel ils s’identifient est totalement inacceptable et exige une réponse.

« Cette proposition de loi fait savoir que le gouvernement chinois ne bénéficiera plus de l’impunité alors qu’il continue d’infliger des horreurs à sa propre population. Des centaines de milliers de personnes ignorent totalement ce qu’il est advenu de leurs proches et elles méritent mieux de la part de tous les pays qui sont en mesure de faire pression sur le gouvernement chinois pour qu’il donne des réponses et divulgue des informations sur ses camps. »

Complément d’information et contexte

Dans sa synthèse publiée en 2018 sous le titre 'Where Are They?', Amnistie internationale a montré que le gouvernement chinois mène une campagne de plus en plus intense d’internements en masse, de surveillance intrusive, d’endoctrinement politique et d’assimilation culturelle forcée à l’encontre des Ouïghours, des Kazakhs et des autres groupes ethniques à majorité musulmane qui vivent au Xinjiang. La plupart des familles de personnes détenues ne sont pas informées du sort réservé à leurs proches et ont souvent trop peur pour protester.

La politique d’internement des membres de minorités ethniques majoritairement musulmanes dans le Xinjiang s’est intensifiée depuis mars 2017 et l’adoption d’un « règlement relatif à la lutte contre l’extrémisme » par le gouvernement régional. Aux termes de ce texte, les démonstrations publiques ou même privées d’appartenance religieuse et culturelle, parmi lesquelles les barbes « anormales », le port d’un voile ou d’un foulard, les prières régulières, le jeûne, le fait de s’abstenir de boire de l’alcool, ou encore la possession de livres ou d’articles relatifs à l’islam ou à la culture ouïghoure, peuvent être considérées comme « extrémistes ». Les autorités affirment que ces mesures extrêmes sont indispensables pour lutter contre le « terrorisme » et assurer la sécurité nationale.

Le cas de Yiliyasijiang Reheman

Yiliyasijiang Reheman, qui a « disparu » alors qu’il étudiait en Égypte, lorsque le gouvernement chinois a fait pression sur le gouvernement égyptien pour arrêter des centaines de Ouïghours dans le pays, est l’un des cas défendus dans le cadre de la campagne Écrire pour les droits 2019.

 

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