Le gouvernement de Donald Trump cherche à esquiver les enquêteurs de la Cour pénale internationale
En réaction aux informations selon lesquelles les États-Unis vont restreindre le nombre de visas pour le personnel de la Cour pénale internationale (CPI) enquêtant sur les actions des militaires américains en Afghanistan, Daniel Balson, directeur du travail de plaidoyer à Amnesty International États-Unis, a déclaré :
« Cette annonce est la dernière attaque contre la justice internationale et les institutions internationales émanant d’un gouvernement fermement décidé à revenir sur les protections relatives aux droits humains.
« Alors que les droits des victimes devraient figurer en tête de liste des priorités du gouvernement des États-Unis, en faisant barrage à l’enquête de la CPI, il compromet la justice pour les violations des droits humains commises en Afghanistan, mais aussi pour les millions de victimes de par le monde qui ont subi les plus graves crimes relevant du droit international.
« La CPI engage des poursuites liées aux crimes les plus graves au regard du droit international – génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité notamment. Entraver le travail de ses enquêteurs revient à perturber sa fonction essentielle et à réclamer l’impunité pour la politique de la Maison-Blanche. Cela risque fort d’établir un dangereux précédent.
« Que le gouvernement américain ait opté pour des restrictions de visas, un outil puissant généralement réservé aux responsables des plus graves violations des droits humains, dans le but de faire barrage à l’enquête sur les allégations pointant des crimes parmi les plus graves au monde, illustre clairement sa culture du mépris envers les atteintes aux droits humains. »