• 13 fév 2018
  • Soudan du sud
  • Communiqué de presse

Il faut annuler la condamnation à mort de l'ancien porte-parole de l'opposition

En réaction aux informations selon lesquelles James Gatdet Dak, ancien porte-parole du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS) dans l'opposition, a été condamné à mort pour trahison, Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l'Afrique de l'Est, la Corne de l'Afrique et la région des Grands Lacs à Amnistie internationale, a déclaré :

« La condamnation de James Gatdet Dak est inacceptable et doit être annulée sans délai. La peine capitale est un châtiment odieux qui ne devrait jamais être utilisé, quelles que soient les circonstances.

« James Gatdet Dak a été condamné à mort alors qu’il n'avait pas bénéficié d’une assistance juridique pendant plus d'un mois. Quoi qu'il en soit, la peine de mort n’a pas sa place dans notre époque moderne. Au lieu de condamner des personnes à mort, le gouvernement sud-soudanais doit instaurer un moratoire sur les exécutions, en vue d'abolir ce châtiment cruel et inhumain, comme l'ont fait 105 autres pays du globe. »

Amnistie internationale s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception, quelles que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur et la méthode d’exécution utilisée par l’État. La peine de mort est une violation du droit à la vie et constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.

Complément d'information

James Gatdet Dak a été transféré illégalement du Kenya au Soudan du Sud en novembre 2016. Il a passé plus de sept mois à l'isolement avant d'être finalement inculpé d'incitation, de trahison, de publication ou transmission de fausses déclarations portant préjudice au Soudan du Sud et d'offense au président ou atteinte à son autorité.

Le tribunal a statué le 12 février et l'a déclaré coupable.