Le vote du Parlement est une victoire historique pour les milliers de proches des personnes disparues
En réaction au vote du Parlement libanais qui a approuvé un projet de loi visant à résoudre la question des personnes disparues et portées disparues au Liban, Lynn Maalouf, directrice des recherches sur le Moyen-Orient à Amnistie internationale, a déclaré :
« Le vote de ce jour apporte une reconnaissance nationale très attendue de la souffrance des milliers de proches de personnes portées disparues ou victimes de disparitions forcées durant le conflit armé qui a déchiré le Liban de 1975 à 1990.
« Depuis le milieu des années 1980, les familles se sont fait entendre sans relâche malgré la peur des répercussions de la part des groupes armés et des forces militaires étrangères impliqués dans ces violations. Victimes de harcèlement physique et, peut-être plus douloureux encore, mises à l'écart de la société, elles ont continué avec un seul et unique objectif : « Nous voulons savoir. »
« Ce texte de loi, initialement présenté par des organisations de la société civile après deux années de consultations, est un grand pas en avant vers la création d'une commission nationale. Dotée d'un mandat lui permettant d'enquêter sur des cas individuels, de localiser et d'exhumer les charniers et de mettre en œuvre un processus de suivi, elle pourrait enfin apporter des réponses aux familles.
« Ce serait la première fois que le Liban reconnaît et s'attaque de façon concrète à l'un des héritages les plus douloureux du conflit, qui a touché toutes les communautés à travers le pays. Sans attendre, la prochaine étape devrait être de nommer les membres dûment qualifiés de la commission nationale. »