• 1 oct 2018
  • Europe et Asie centrale
  • Communiqué de presse

La méthode sournoise visant à empêcher le navire de sauvetage d'une ONG de remplir sa mission pourrait coûter des vies

En réaction aux informations selon lesquelles l'Autorité maritime du Panama a retiré son pavillon à l'Aquarius, navire de recherche et de secours affrété par SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières, semble-t-il après des pressions exercées par le gouvernement italien, Elisa di Pieri, chercheuse sur l'Europe à Amnistie internationale, a déclaré :

« Après avoir fermé leurs ports et saisi les navires des ONG, les autorités italiennes semblent désormais recourir à des méthodes encore plus perfides pour entraver le travail vital des navires de recherche et de secours des ONG en Méditerranée centrale.

« S'il est confirmé que la décision du Panama de révoquer l’enregistrement de l'Aquarius a été prise en raison des pressions exercées par le gouvernement italien, il s'agirait d'un nouvel échelon dans la répression de l'Italie contre ceux qui sauvent des vies en mer.

« L'Aquarius aurait secouru plus de 30 000 personnes sur une période de plus de deux ans. Réduire délibérément les ressources allouées aux opérations de sauvetage en Méditerranée centrale exposera des milliers de personnes au risque de mourir en mer.

« Le gouvernement italien s’en prend délibérément aux ONG de sauvetage pour les dissuader de débarquer les réfugiés et les migrants en Italie. Cela se traduit par leur renvoi en Libye, lors même qu’ils avaient fui les terribles violations des droits humains qui y sont commises. »