La peine de mort n'est pas une réponse adaptée à une crise de santé publique
En réaction à l'initiative annoncée par le président Donald Trump concernant le recours à la peine de mort comme solution à la crise des opiacés, Kristina Roth, responsable du programme Justice pénale à Amnistie internationale, a déclaré :
« Nous sommes vivement préoccupés par le plan du gouvernement pour faire face à la crise des opiacés aux États-Unis, qui prévoit d’accélérer l'usage de la peine de mort. La peine de mort est la négation absolue des droits humains. Chacun a le droit à la vie et le droit de ne pas être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Ce sont des droits fondamentaux garantis pour chaque citoyen, qu'il ait ou non commis une infraction. La peine de mort n'est jamais une réponse adaptée, en aucune circonstance, encore moins face à une crise de santé publique.
« Il n'existe aucun élément prouvant que la peine de mort ait un effet dissuasif particulier sur la criminalité, améliore la sécurité publique ou réduise les préjudices liés aux stupéfiants. Elle ne fera pas diminuer le nombre inquiétant de décès liés à la consommation d’opiacés. Nous avons au contraire besoin de politiques plus humaines, efficaces et fondées sur des preuves, pour une meilleure protection de la santé publique et des droits fondamentaux.
« Au niveau national, la peine de mort décline. Nous ne devons pas retourner en arrière maintenant, en donnant à l'État de nouvelles possibilités de procéder à des exécutions.
« Gardons-nous de suivre l'exemple de pays comme Singapour, où les mesures draconiennes de lutte contre la drogue n'ont pas permis de juguler les préjudices liés aux stupéfiants et bafouent le droit international relatif aux droit humains et les normes en la matière. »