• 24 oct 2025
  • Eswatini
  • Communiqué de presse

Eswatini. Un Cubain expulsé des États-Unis observe une grève de la faim, exposant le coût humain des accords de transfert illégaux

En réaction aux informations selon lesquelles Roberto Mosquera del Peral, un ressortissant cubain expulsé des États-Unis avec 13 autres hommes vers l'Eswatini en juillet 2025, a entamé une grève de la faim illimitée au centre correctionnel de Matsapha pour protester contre son maintien en détention, Tigere Chagutah, directeur régional pour l'Afrique de l’Est et l'Afrique australe à Amnistie internationale, a déclaré : 

« La grève de la faim observée par Roberto Mosquera del Peral met clairement en lumière le coût humain des accords de transferts secrets et des détentions illégales sans procédure régulière. Les autorités de l'Eswatini doivent sans délai faciliter l'examen médical de Roberto Mosquera del Peral par un professionnel de santé qualifié (qui lui prodiguera des soins conformes à l'éthique médicale), garantir à tous les détenus la possibilité de communiquer en toute confidentialité avec leurs avocats et leurs familles, et divulguer le fondement légal de ces détentions. L'Eswatini et les États-Unis doivent faire preuve de transparence quant aux termes de leur accord. 

« Nul ne devrait être transféré vers un pays où il risque d’être victime de graves violations des droits humains (notamment de détention illégale). De tels transferts violent le principe de non-refoulement, inscrit dans le droit international relatif aux droits humains. En outre, nul ne devrait faire l’objet d’une détention illégale et les autorités de l’Eswatini doivent faciliter sans délai la libération de Roberto Mosquera del Peral et des 13 autres personnes, ou bien établir des motifs juridiques justifiant leur détention devant un tribunal compétent. » 

Complément d’information 

Roberto Mosquera del Peral fait partie d’un groupe de 14 hommes expulsés vers l'Eswatini dans le cadre d'un accord secret entre les deux gouvernements. Aucun d'entre eux n'a de liens connus avec l'Eswatini. Selon leurs avocats et leurs proches, ces hommes sont toujours détenus sans inculpation et les demandes de leurs représentants légaux pour communiquer en toute confidentialité ont été rejetées à plusieurs reprises. 

Roberto Mosquera del Peral aurait entamé une grève de la faim le 15 octobre et son état de santé se détériore.