Droit à l’avortement. Une délégation d’Amnistie internationale rencontre des défenseur·e·s de l’avortement dans un contexte de recul des droits fondamentaux
Une délégation d’Amnistie internationale se joindra à des personnes qui pratiquent des avortements et défendent ce droit dans divers pays lors de deux conférences internationales à Bogotá, en Colombie, pour examiner les avancées dans l’accès à l’avortement sécurisé et discuter de nouvelles stratégies contre les menaces croissantes visant les droits fondamentaux.
Cette délégation participera à un certain nombre de tables rondes organisées dans le cadre de la conférence régionale du Groupement latino-américain contre l’avortement non sécurisé (CLACAI), du 30 octobre au 1er novembre, et de la conférence internationale sur la planification familiale (ICFP), du 4 au 6 novembre.
« De nombreux progrès ont été réalisés pour garantir la disponibilité et l’accessibilité des services d’avortement qui sauvent des vies, mais les discours et les lois anti-avortement gagnent du terrain dans le monde et présentent de nouvelles menaces, a déclaré Fernanda Doz Costa, directrice du programme Justice de genre, Justice raciale et Droits des personnes migrantes et réfugiées d’Amnistie internationale.
« Malgré tous les risques encourus, de courageux militant·e·s et professionnel·le·s de santé continuent d’œuvrer pour protéger le droit durement acquis d’accéder aux soins médicaux essentiels dont dépend la vie de très nombreuses personnes. Ces conférences sont un signal clair que le mouvement en faveur de l’égalité des genres résiste face aux multiples difficultés, et c’est une source d’inspiration. »
La criminalisation de l’avortement est le principal facteur contribuant aux quelque 35 millions d’avortements pratiqués dans des conditions dangereuses chaque année. Cela signifie que le personnel de santé est constamment pris en étau entre le devoir éthique et professionnel de proposer les meilleurs soins disponibles et le risque de poursuites pénales s’il ne respecte pas des lois préjudiciables.
Un rapport d’Amnistie internationale a conclu que, en dépit de nombreuses avancées, les personnes qui pratiquent des avortements et celles qui défendent ce droit sont confrontées à une multiplication des attaques à leur encontre. À Bogotá, l’organisation et ses partenaires continueront également de promouvoir les Principes et mesures clés visant à protéger les prestataires de soins d’avortement en leur qualité de défenseur·e·s des droits humains et de plaider en faveur de nouveaux discours pour faire progresser la justice reproductive par le biais d’une nouvelle campagne intitulée Latido Común.