• 5 juin 2025
  • Canada
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Recommandations aux parties à la CCNUCC pour une action en faveur du climat conforme aux droits humains en 2025

Amnistie internationale a fait des recommandations à l’attention des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et à l’Accord de Paris, qui doivent contribuer à placer les droits humains au cœur de toutes les mesures et décisions relatives au climat lors de la 30e session de la Conférence des parties à la CCNUCC (COP30), qui se tiendra en novembre 2025 à Belém, au Brésil. Si ces recommandations sont appliquées, il en ressortira des résultats plus efficaces et plus durables, des voies de recours en cas de préjudices inévitables, l’atténuation d’inégalités historiques qui découlent souvent d’héritages racistes et coloniaux, et c’est ce qui nous mettra sur la voie de la justice climatique, l’une des priorités de la présidence brésilienne. Il est urgent et essentiel : d’abandonner progressivement les combustibles fossiles de manière totale, rapide, équitable et dotée des financements nécessaires dans le cadre d’une transition juste et équitable vers les énergies renouvelables ; d’augmenter considérablement le financement climatique conformément au principe du « pollueur-payeur » ; et de mener une réforme de l’architecture financière internationale.

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RECOMMANDATIONS ESSENTIELLES POUR UNE ACTION EN FAVEUR DU CLIMAT CONFORME AUX DROITS HUMAINS EN 2025 

  1. Placer les droits humains au cœur de toutes les décisions relatives à l’action climatique pour faire en sorte d’abandonner l’extraction, la production et l’utilisation de combustibles fossiles pour mener une transition rapide, équitable et juste vers des économies décarbonées, transition réduisant les inégalités entre les États et à l’intérieur même des pays.
  2. Faire en sorte que la « feuille de route de Baku à Belém » indique clairement que tous les États en mesure de le faire doivent accroître considérablement le financement climatique fondé sur les besoins, en particulier aux fins de l’adaptation et de l’indemnisation des pertes et préjudices, sous la forme de subventions et non de prêts, sachant que ceux qui sont responsables de la majorité des émissions doivent fournir la majorité des contributions.
    • Sur la base du principe du « pollueur-payeur », doter le Fonds pour les pertes et les préjudices de capitaux suffisants de sorte que les personnes concernées dans les pays à faible revenu puissent accéder concrètement à des ressources.
    • Garantir des financements suffisants pour tous les aspects d’une transition juste.
    • Transformer équitablement les mécanismes internationaux de financement, d’imposition et d’investissements publics et privés en faveur du développement, afin de mobiliser de nouvelles sources de financement et d’élargir l’espace fiscal consacré à l’action climatique.
    • Proposer une restructuration de la dette aux pays qui en ont besoin.
  3. Dans le cadre de la nécessaire « transition juste », s’engager à abandonner progressivement les énergies fossiles de manière totale, rapide, équitable et dotée de financements dans tous les secteurs, sans s’appuyer sur des technologies risquées et n’ayant pas été mises à l’épreuve, ou sur des compensations qui n’aboutissent pas à de véritables baisses des émissions.
    • Mettre au point de manière urgente de nouvelles contributions déterminées au niveau national (CDN) conformes aux droits humains pour maintenir le réchauffement climatique en dessous du seuil de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, de sorte que les pays riches historiquement émetteurs, les autres pays du G20 aux fortes émissions et les autres pays à revenu élevé producteurs de combustibles fossiles contribuent le plus et le plus rapidement.
  4. Protéger l’espace civique, notamment lors des réunions de la CCNUCC, pour que la société civile, les enfants et les jeunes, les femmes, les personnes en situation de handicap et les personnes autochtones de tous les pays puissent participer de manière significative, et renforcer la protection des défenseur·e·s des droits environnementaux

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